Gouvernement et majorité en "surchauffe", selon Ericka Bareigts, porte-parole des députés Nouvelle gauche

Ericka Bareigts, députée de La Réunion.
Lors d'un point presse, Ericka Bareigts, députée de La Réunion et porte-parole des députés Nouvelle gauche, a déclaré que gouvernement et majorité étaient atteints d'"une espèce de surchauffe et de lassitude". "Les choses ne sont pas huilées", a ajouté l'ancienne ministre des Outre-mer.
Le gouvernement et la majorité sont atteints d'"une espèce de surchauffe et de lassitude", a estimé, mardi 13 février, l'une des porte-parole des députés Nouvelle gauche, Ericka Bareigts, pour qui les dernières séquences montrent que "les choses ne sont pas huilées".

"Surchauffe et lassitude"

Evoquant pêle-mêle le sujet de la taxe d'habitation, du service national universel ou encore des SDF, elle a estimé lors d'un point de presse, qu'"il y a comme une espèce de surchauffe et de lassitude, c'est peut-être caractéristique du burn out au niveau du gouvernement".

"Toutes les séquences que nous avons vécues dernièrement montrent bien que ça dérape, les choses ne sont pas huilées", a ajouté la députée de la Réunion. Elle a cité "l'imbroglio sur la taxe d'habitation" en janvier avec Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur "qui s'était vu rappeler à l'ordre" par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, après avoir évoqué la possibilité d'un nouvel impôt.

"Contradictions, écarts de langage"

Elle a aussi évoqué le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) qui, selon elle, suscite "un tollé" chez les députés quelles que soient les appartenances politiques, "chaque fois qu'il prend la parole" notamment sur l'absentéisme dans l'hémicycle, "parce que véritablement on n'est pas sur des propositions qui sont pertinentes, opportunes, intelligentes".

La députée a aussi cité le secrétaire d'Etat Julien Denormandie, qui "essaye depuis une semaine de courir après la polémique que lui-même a lancée" sur le nombre de SDF, après des déclarations "vraiment déconnectées du réel". Ericka Bareigts a encore cité les "contradictions" entre la ministre des Armées et le ministre de l'Intérieur sur le caractère obligatoire
du service national universel, et "enfin, les écarts de langage" de Gérard Collomb avec l'expression du "tri" à propos  des migrants.

"Ça part dans tous les sens"

"Donc, ce gouvernement qui jusqu'à présent faisait un peu valoir sa capacité à maîtriser la parole gouvernementale (...) à ne pas être pris au piège des couacs, nous sentons là qu'il y a véritablement un problème qui se pose", a-t-elle affirmé. Pour la députée, "dès que nous sortons d'un point non ancré dans la parole présidentielle, ça part dans tous les sens". On voit bien que la majorité "n'est pas réunie par une colonne vertébrale au-delà du programme présidentiel" et n'est pas une majorité "qui dépasse les clivages politiques, mais celle d'une addition d'individus qui défendent des pensées très diverses", a-t-elle encore affirmé.