Le gouvernement ne veut pas de la militante antiraciste Rokhaya Diallo au Conseil national du numérique

Rokhaya Diallo.
Sur Twitter, Rokhaya Diallo confirme que sa nomination au sein du Conseil national du numérique "n'est plus à l'ordre du jour". Le gouvernement a demandé à l'organisme de revoir son organigramme.
Deux jours après la présentation de son équipe, le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi a demandé au Conseil national du numérique et à sa présidente Marie Ekeland de modifier son organigramme, selon des informations révélées ce mercredi 13 décembre, par Le Figaro.


De la sérénité

Dans un communiqué, le Conseil national du numérique se justifie. "Le Conseil national du numérique a besoin de sérénité pour travailler. Les derniers échanges sur la composition du Conseil soulignent que ces conditions ne sont pas pleinement réunies" est-il écrit dans ce communiqué. 

Selon FranceInfo, c’est la présence de la journaliste Rokhaya Diallo qui aurait perturbé cette "sérénité". Rokhaya Diallo, qui évoque un "racisme d'Etat" et se décrit comme "une féministe intersectionnelle et décoloniale".

Envisagée pendant un temps, sa présence avait déjà fait réagir la députée Les Républicains, Valérie Boyer. Dans une lettre au Premier ministre, elle dénonçait des "contradictions" du gouvernent dans la composition du Conseil national du Numérique. "Vous mettez en avant Rokhaya Diallo qui parle de "femmes racisées" et le rappeur Axiom qui associe les Français à des "porcs"", a-t-elle écrit.


"Je n'ai pas le droit de collaborer avec les institutions de mon propre pays ?"

De son côté, Rokhaya Diallo a réagi sur Twitter. "Je n’ai pas le droit de collaborer avec les institutions de mon propre pays parce que j’ose dire publiquement qu’elles sont imparfaites ?", a-t-elle répondu à un internaute. Dans un autre tweet, elle ajoute que que sa nomination au Conseil National du Numérique "n’est plus à l’ordre du jour".