Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a délivré ce jour les autorisations d'export de la Société Le Nickel à hauteur de 4 millions de tonnes de minerai de nickel par an, pour une durée de 10 ans. Eramet rebondit à la Bourse de Paris.
C'est sans doute un tournant pour l'avenir industriel du plus ancien producteur mondial de nickel. La montée en puissance des exports de la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe Eramet, va être immédiate avec un objectif de 1,5 million de tonnes dès 2019, et l'atteinte d'un rythme de 4 millions de tonnes à partir de mi-2020. Ces demandes avaient été adressées en février par Eramet dans le cadre du plan de sauvetage annoncé fin février 2019.
L'usine métallurgique de Doniambo, fondée en 1880, va pouvoir augmenter ses ventes de minerai en Asie et ainsi espérer rétablir sa situation financière alors que les cours mondiaux du nickel connaissent une embellie. Enfin, les milliers d'emplois de la SLN, principal employeur de Nouvelle-Calédonie sont sauvegardés et ils ont forcément pesé lourd dans la décision du gouvernement calédonien. "Une majorité non indépendantiste s'est dégagée en faveur de ces exportations, et il y a eu un vote contre des indépendantistes. Ce qui est important est que ces exportations soient autorisées, c'est le bol d'air qu'attendait la SLN", a déclaré à la presse Nicolas Metzdorf, porte-parole du gouvernement.
La SLN va pouvoir exporter son minerai de nickel à plus faible teneur (1,8 %) et ainsi mieux valoriser l'exploitation des gisements. Les 4 millions de tonnes de minerai de nickel exportées devraient permettre à la SLN de diminuer son cash-cost à hauteur de 0,60 $/livre d'ici à 20211. La SLN accompagne cette activité d'une démarche sociétale citoyenne en faveur de l'environnement et des populations riveraines, dans le cadre de la feuille de route fixée avec Eramet.
Cette décision favorable s'inscrit dans le cadre d'un plan de sauvetage en trois volets qui doit permettre à la SLN de diminuer de 1,30 $/livre son coût de production d'ici à 2021.
Après cette avancée décisive, le groupe est mobilisé pour déployer les deux autres volets du plan. D'une part, l'amélioration de la performance opérationnelle au travers notamment de la réorganisation de l'usine et du temps de travail sur mine et, d'autre part, la réduction du prix de l'énergie. Concernant le temps de travail sur mine, trois centres miniers sur quatre appliquent déjà le régime 147h par semaine depuis janvier, le quatrième centre étant toujours en grève.
Le feu vert donné à l'export pour la SLN a fait bondir Eramet à la Bourse de Paris. Le groupe métallurgique et minier français a pris la tête de l'indice SBF 120 en grimpant de 11,64 % à 70,96 euros mardi en fin de journée.
L'usine métallurgique de Doniambo, fondée en 1880, va pouvoir augmenter ses ventes de minerai en Asie et ainsi espérer rétablir sa situation financière alors que les cours mondiaux du nickel connaissent une embellie. Enfin, les milliers d'emplois de la SLN, principal employeur de Nouvelle-Calédonie sont sauvegardés et ils ont forcément pesé lourd dans la décision du gouvernement calédonien. "Une majorité non indépendantiste s'est dégagée en faveur de ces exportations, et il y a eu un vote contre des indépendantistes. Ce qui est important est que ces exportations soient autorisées, c'est le bol d'air qu'attendait la SLN", a déclaré à la presse Nicolas Metzdorf, porte-parole du gouvernement.
Compétitivité
Dans un communiqué de presse publié mardi matin à Paris et à Londres, Eramet ainsi que sa filiale, SLN, saluent cette décision qui marque une première étape fondamentale dans le déploiement du plan qui vise à rendre la SLN durablement compétitive. Cela va induire des retombées bénéfiques pour l'emploi, l'environnement et le territoire dans un contexte de concurrence accrue avec la montée en puissance de nouveaux producteurs de nickel à bas coût.La SLN va pouvoir exporter son minerai de nickel à plus faible teneur (1,8 %) et ainsi mieux valoriser l'exploitation des gisements. Les 4 millions de tonnes de minerai de nickel exportées devraient permettre à la SLN de diminuer son cash-cost à hauteur de 0,60 $/livre d'ici à 20211. La SLN accompagne cette activité d'une démarche sociétale citoyenne en faveur de l'environnement et des populations riveraines, dans le cadre de la feuille de route fixée avec Eramet.
Cette décision favorable s'inscrit dans le cadre d'un plan de sauvetage en trois volets qui doit permettre à la SLN de diminuer de 1,30 $/livre son coût de production d'ici à 2021.
"Je tiens à remercier le gouvernement de Nouvelle-Calédonie ainsi que toutes les parties-prenantes qui ont contribué à cette décision. C'est une marque de confiance dans la réussite de la mise en oeuvre du plan de sauvetage de la SLN. Nous sommes fortement engagés aux côtés des équipes de la SLN à donner un nouvel élan à la société et à l'ancrer durablement dans la création de valeur pour ses salariés ainsi que pour le territoire."
Christel Bories, Président-Directeur général d'Eramet
Montée en puissance
Ces autorisations d'exports sont une étape clé du premier volet qui vise la mise en place d'un nouveau modèle rééquilibré sur deux métiers, la mine et la métallurgie. Ce rééquilibrage permet de passer d'une exploitation minière exclusivement au service de l'usine, à une meilleure valorisation des gisements grâce aux exportations des minerais à moins forte teneur inadaptés à la transformation métallurgique locale. La fourniture de minerai de haute teneur sera poursuivie pour l'usine de Doniambo.Après cette avancée décisive, le groupe est mobilisé pour déployer les deux autres volets du plan. D'une part, l'amélioration de la performance opérationnelle au travers notamment de la réorganisation de l'usine et du temps de travail sur mine et, d'autre part, la réduction du prix de l'énergie. Concernant le temps de travail sur mine, trois centres miniers sur quatre appliquent déjà le régime 147h par semaine depuis janvier, le quatrième centre étant toujours en grève.
Négociations
Sur le terrain, la SLN est confrontée depuis presque deux mois à une grève à Thio, l'un de ses quatre centres miniers de l'intérieur. Les grévistes s'opposent à l'augmentation à 147 heures hebdomadaires de l'activité sur mine, dans le cadre du plan de performance. Président de la province nord, Paul Néaoutyine, a qualifié mardi dans les Nouvelles-Calédoniennes de "dernière version d'une politique coloniale de la terre brûlée" la hausse des exportations de la SLN. Des discussions sont toutefois en cours entre les deux acteurs calédoniens (SLN et SMSP) pour qu'une partie du minerai de la SLN alimente l'usine coréenne de la SMSP (province Nord) qui est associée au coréen Posco.Le feu vert donné à l'export pour la SLN a fait bondir Eramet à la Bourse de Paris. Le groupe métallurgique et minier français a pris la tête de l'indice SBF 120 en grimpant de 11,64 % à 70,96 euros mardi en fin de journée.