Le gouvernement saisit l'Autorité de la concurrence concernant les produits de grande consommation importés dans les Départements d'Outre-mer

Isabelle de Silva, à la tête de l'Autorité de la Concurrence (image d'illustration)
Le ministre de l'Economie et des Finances a saisi l'Autorité de la concurrence afin qu'elle rende un avis sur le fonctionnement de la concurrence en matière d'importations et de distribution des produits de grande consommation dans les départements d'outre-mer.
Pourquoi les prix des produits de grande consommation sont-ils plus élevés dans les Départements d'Outre-mer que dans l'hexagone ? La loi de novembre 2012 relative à la régulation économique des Outre-mer, puis celle sur l'égalité réelle de février 2017, ont-elles changées durablement les prix ?
 

Un avis

C'est pour tenter de répondre à ces questions que le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno le Maire, a saisi l'Autorité de la concurrence. Cet organisme indépendant rendra un avis sur cette question, comme il l'avait déjà fait en 2009, sur les produits de grande consommation Outre-mer. Il y a neuf ans, l'Autorité avait formulé plusieurs recommandations. Elle avait notamment expliqué que la concurrence était insuffisante, proposant de réprimer d'éventuelles pratiques anticoncurentielles, de mutualiser les circuits logistiques ou encore de revoir les dispositifs d'aides aux entreprises locales.
 

Périmètre de l'avis

Comme l'explique l'Autorité de la concurrence, elle "analysera l'évolution des prix sur les marchés en cause depuis l'établissement de son précédent avis, ainsi que les causes susceptibles d'expliquer le maintien d'un différentiel de prix par rapport aux marchés métropolitains.  Elle évaluera également l'impact sur le fonctionnement des marchés de détail et sur les producteurs locaux de la commercialisation de denrées alimentaires relevant des marchés dits « de dégagement », mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 420-5 du Code de commerce2. Son analyse comprendra enfin un volet spécifique relatif au transport maritime et aux services portuaires, dont le coût a un impact non négligeable sur les prix de revente des marchés de détail."

Il est pour l'instant impossible de savoir à quelle date l'Autorité de la concurrence rendra son avis et ses recommandations. "Chaque cas d'espèce est différent, nous ne sommes pas en mesure d'indiquer de calendrier à ce stade", explique l'Autorité de la concurrence, contactée par la1ere.fr.