Face aux inégalités d'accès, le gouvernement veut faciliter le recours à l'IVG

Le droit à l'avortement a été élargi
Le ministère de la Santé a présenté vendredi une série de mesures pour faciliter l'accès à l'interruption volontaire de grossesse. Parmi celles-ci, réduire les inégalités dans les temps d'attente. 
Le ministère de la Santé vient de publier les premières conclusions d’une enquête sur l’interruption volontaire de grossesse. En France, le délai moyen d’accès à l’IVG est de 7,4 jours : c’est le temps qui s’écoule entre le premier contact établi avec un professionnel de santé et la réalisation de l’avortement. 

Mais derrière ce chiffre global se cache des disparités de territoires. Six régions de l’hexagone proposent des délais compris entre 8 et 11 jours, quand il faut moins de six jours et Guadeloupe et à la Réunion, de 6 à 8 jours en Guyane. Les agences régionales de santé de la Martinique et de Mayotte n’ont pas transmis les données demandées.
 

Les différentes ARS n'ont néanmoins pas signalé de difficultés liées à l'exercice d'une clause de conscience de la part des professionnels de santé. Mais elles ont pu relever des refus de prise en charge d'IVG lorsque les grossesses étaient trop avancées. 
 

Cinq mesures

Mais afin de réduire les temps d'accès et les inégalités entre les régions, le ministère de la Santé prévoit 5 points. Pour le gouvernement, l'IVG doit devenir "une action prioritaire de la formation des professionnels de santé" et faire partie des critères d'évaluation des hôpitaux. Enfin, le gouvernement souhaite la mise en place d'un "annuaire actualisé" afin de permettre aux femmes de trouver le plus simplement et le plus rapidement possible "des réponses à leurs besoins". L'offre en matière d'IVG devra être "renforcée" et étendue aux centres de santé dès le 1er trimestre 2020. Des plans d'actions dans les zones dites "en tension", devront être mis en place par les ARS. 

Un rapport sera remis au Sénat et à l'Assemblée nationale en janvier prochain.