Dans son nouveau livre, "Grand café Martinique", qui se déroule au XVIIIe siècle et basé sur des faits réels, le romancier martiniquais Raphaël Confiant conte avec superbe l’histoire épique de l’introduction du café dans l’île. Et celle de l’origine de ce nectar enchanteur...
Le nouveau roman de Raphaël Confiant est basé sur des faits historiques. Son personnage principal, Gabriel-Mathieu d'Erchigny de Clieu, qui a introduit le café en Martinique, a réellement existé au XVIIIe siècle. De même que les circonstances rocambolesques ayant permis son acquisition et son acheminement aux Antilles. On en dira pas plus, car il vraiment faut lire « Grand café Martinique ».
Avec sa verve habituelle, l’auteur nous embarque dans un voyage passionnant et érudit allant de l’Abyssinie (dorénavant l’Ethiopie) à la Martinique, en passant par l’Egypte, le Yémen, la Turquie, la France et l’Italie, entre autres. Entre personnages réels et fictifs, Raphaël Confiant, habité par son talent et son humour de conteur créole, dévoile l’itinéraire fabuleux de la plante qui allait devenir le nectar mondialisé que l’on connaît aujourd’hui.
Dans « Grand café Martinique », Raphaël Confiant fait quasiment, comme dans la plupart de ses autres romans consacrés à son île natale, œuvre d’historien dans sa narration. L’ouvrage nous apprend ou nous rappelle nombre de faits particulièrement instructifs sur la Martinique de l’époque, avec ses habitations et plantations, la structure de la société esclavagiste et coloniale, le pouvoir des békés, la vie des esclaves, leurs châtiments et leurs résistances, le massacre des Indiens caraïbes, etc.
Regardez en avant-première Raphaël Confiant parler de « Grand café Martinique » dans « Le mot de la fin » de l’émission Histoire d’Outre-mer sur France Ô, où un documentaire, « De canne, de sucre et de rhum » y sera diffusé le jeudi 6 février à 20h55.
"Grand café Martinique", par Raphaël Confiant – éditions Mercure de France, 307 pages, 22 euros.
Avec sa verve habituelle, l’auteur nous embarque dans un voyage passionnant et érudit allant de l’Abyssinie (dorénavant l’Ethiopie) à la Martinique, en passant par l’Egypte, le Yémen, la Turquie, la France et l’Italie, entre autres. Entre personnages réels et fictifs, Raphaël Confiant, habité par son talent et son humour de conteur créole, dévoile l’itinéraire fabuleux de la plante qui allait devenir le nectar mondialisé que l’on connaît aujourd’hui.
Société esclavagiste et coloniale
« Quand on regarde les chiffres au niveau économique, on s’aperçoit que pendant tout le XVIIIe et une partie du XIXe, le café a largement rivalisé, notamment à Saint-Domingue, mais aussi en Guadeloupe et en Martinique, avec la canne à sucre. Mais l’imaginaire de la canne à sucre est quand même plus flamboyant que celui du café », explique l’écrivain dans l’émission Histoire d’Outre-mer (voir vidéo en bas de page).Dans « Grand café Martinique », Raphaël Confiant fait quasiment, comme dans la plupart de ses autres romans consacrés à son île natale, œuvre d’historien dans sa narration. L’ouvrage nous apprend ou nous rappelle nombre de faits particulièrement instructifs sur la Martinique de l’époque, avec ses habitations et plantations, la structure de la société esclavagiste et coloniale, le pouvoir des békés, la vie des esclaves, leurs châtiments et leurs résistances, le massacre des Indiens caraïbes, etc.
"L’histoire des vaincus n’est pas écrite"
« Je ne suis pas historien », dit-il néanmoins, « d’ailleurs je considère que l’histoire des Amériques est une histoire qui doit être vue aussi bien du côté des vainqueurs, de ceux qui avaient l’écriture, qui ont rédigé les archives, que du côté des vaincus. Or l’histoire des vaincus n’est pas écrite, et c’est nous les écrivains qui écrivons l’histoire des vaincus. »Regardez en avant-première Raphaël Confiant parler de « Grand café Martinique » dans « Le mot de la fin » de l’émission Histoire d’Outre-mer sur France Ô, où un documentaire, « De canne, de sucre et de rhum » y sera diffusé le jeudi 6 février à 20h55.
"Grand café Martinique", par Raphaël Confiant – éditions Mercure de France, 307 pages, 22 euros.