Les grands groupes miniers sortent de la crise et retrouvent les profits. Les vainqueurs se réunissent mardi soir pour le grand dîner annuel qui réunit à Londres l’élite mondiale des matières premières. Le nickel doit enregistrer en 2017 sa meilleure performance depuis décembre 2015.
Ni masque ni citrouille, pas de déguisements d’Halloween pour les représentants des grandes multinationales minières et leurs contacts, qui assisteront ce mardi soir, au traditionnel dîner annuel du London Metal Exchange. Coïncidence ou petit coup de pouce du marché, le nickel flambe à Londres, il progresse de près de 7% en 24 heures et vaut 12.400 dollars (5,62Ib).
Le grand rendez-vous organisé par le London Metal Exchange (LME) et le Metal Bulletin, réunit à Londres les professionnels, négociants, acheteurs et producteurs, fonds spéculatifs, mais aussi les analystes et journalistes du secteur. Après deux années de déprime, la situation s’améliore nettement. « L’ambiance est festive, on se retrouve dans les pubs londoniens durant la journée et une partie de la nuit, pour discuter, échanger des informations et boire pas mal » souligne un journaliste du Metal Bulletin. « Il ne faut pas oublier que c’est pendant la semaine du LME que traders et négociants évaluent la valeur de la prochaine production annuelle de la Nouvelle-Calédonie, de l’Australie ou des Philippines » précise Perrine Faye, l’une des participantes au grand dîner annuel.
Pour les 1900 convives du gratin de l’industrie mondiale des matières premières, ce dîner sera l’occasion de commencer à tourner la page de la crise. Le cours des métaux est en hausse, producteurs et négociants recommencent à gagner de l’argent, et au moins à ne plus en perdre, le secteur est de nouveau en bonne santé.
La preuve ? Les stocks mondiaux de nickel, par exemple, ont fondu comme neige au soleil notamment en Asie. Le « métal du diable » est l’objet de toutes les spéculations, avec le cobalt et le lithium, pour le gigantesque marché à venir des véhicules électriques.
Dans moins de trois heures ce mardi soir, hommes en smoking et femmes en robes longues vont donc participer, détendus et souriants, sous les lustres d’un grand hôtel londonien, au dîner du LME, le temps fort de la grand-messe annuelle des matières premières. Si loin des mines et des usines.
Le LME a été fondé en 1877
La vénérable institution Boursière est la dernière à fixer le prix des métaux autour d’une corbeille traditionnelle entourée de ses fameuses banquettes rouges. Le « LME » réunit une grande partie du marché financier mondial spécialisé dans le négoce des métaux non-ferreux, cuivre, aluminium, plomb, zinc et nickel. C’est à Londres que se détermine le prix des alliages et sulfates de nickel produits en Nouvelle-Calédonie. Et c’est à Londres aussi que l'élite du capitalisme industriel et financier des matières premières fait la fête ce mardi soir.La "Fashion Week" des métaux industriels
Les cours du nickel, pour ne prendre que cet exemple, ont progressé de plus de 18% depuis le début de l'année sur le LME. Actuellement réunis à Londres, les professionnels du secteur sont optimistes. La LME Week, cette sorte de « fashion week » des métaux s'est ouverte à Londres dans une ambiance beaucoup plus sereine qu'en 2016.Le grand rendez-vous organisé par le London Metal Exchange (LME) et le Metal Bulletin, réunit à Londres les professionnels, négociants, acheteurs et producteurs, fonds spéculatifs, mais aussi les analystes et journalistes du secteur. Après deux années de déprime, la situation s’améliore nettement. « L’ambiance est festive, on se retrouve dans les pubs londoniens durant la journée et une partie de la nuit, pour discuter, échanger des informations et boire pas mal » souligne un journaliste du Metal Bulletin. « Il ne faut pas oublier que c’est pendant la semaine du LME que traders et négociants évaluent la valeur de la prochaine production annuelle de la Nouvelle-Calédonie, de l’Australie ou des Philippines » précise Perrine Faye, l’une des participantes au grand dîner annuel.
Les VIP mondiaux des métaux et du nickel
Sous la voûte du Grosvenor House Hôtel de Londres, les visages seront sans doute souriants, la croissance chinoise a rassuré, et le regain d’appétit pour les métaux devraient favoriser le bon coup de fourchette des « VIP ».Pour les 1900 convives du gratin de l’industrie mondiale des matières premières, ce dîner sera l’occasion de commencer à tourner la page de la crise. Le cours des métaux est en hausse, producteurs et négociants recommencent à gagner de l’argent, et au moins à ne plus en perdre, le secteur est de nouveau en bonne santé.
La preuve ? Les stocks mondiaux de nickel, par exemple, ont fondu comme neige au soleil notamment en Asie. Le « métal du diable » est l’objet de toutes les spéculations, avec le cobalt et le lithium, pour le gigantesque marché à venir des véhicules électriques.
Le nickel sort du purgatoire
Le nickel suscite cette année l’attention renforcée des professionnels questionnés par le LME. Ils sont plus d'un quart à penser que les prix du métal vont progresser de plus de 10% en 2018. Mardi, à Londres, l'optimisme des participants va de pair avec un bel été indien, le ciel est bleu sur fond de soleil rougeoyant. « La période baissière est terminée et nous sommes entrés dans un nouveau cycle », a ainsi affirmé Ric Deverell, le chef économiste de la banque australienne Macquarie, l'une des plus actives dans le secteur, à Muriel Jacque des Echos. Ce mardi soir, les cours du nickel sont aussi de la fête, ils franchissent allègrement les 12.400 dollars la tonne et entament peut-être un nouveau rallye.Dans moins de trois heures ce mardi soir, hommes en smoking et femmes en robes longues vont donc participer, détendus et souriants, sous les lustres d’un grand hôtel londonien, au dîner du LME, le temps fort de la grand-messe annuelle des matières premières. Si loin des mines et des usines.