Mélite Jasmin comparait en appel à Versailles, deux ans après sa condamnation en première instance à Pontoise. Celle qui se prétendait voyante et guérisseuse avait été reconnue coupable d'abus de faiblesse sur ses anciens "adeptes". Le tribunal l'avait condamné à 3 ans de prison ferme
Deux ans après sa condamnation à trois ans de prison ferme par le tribunal de Pontoise, la grande prêtresse, surnommée "Maman", revient devant le tribunal, cette fois à Versailles. Lors de sa condamnation au mois d'avril 2016, la défense avait aussitôt annoncé son intention de faire appel après avoir dénoncé une enquête "à charge".
Lors de ces cérémonies, la grande prêtresse entrait en transe devant ses fidèles. Durant le procès en février 2016, quatorze anciens adeptes avaient accusé leur ex-mentor d'humiliations, de racket, d'unions forcées ou encore d'obstacles aux soins médicaux. Ils avaient décrit les travaux et les ménages imposés dans les propriétés de la famille et l'extorsion à coup de séances d'"initiations mystiques" à 12.000 euros.
Lors de ce procès, le tribunal avait accordé aux parties civiles des sommes allant de 13 000 euros à 88 000 euros au titre du préjudice matériel, de 5000 à 40000 euros au titre du préjudice moral. Il avait également prononcé la saisie de quatre biens immobiliers de la famille dont une villa estimée à 495 0000 euros à Morne-à-l'Eau en Guadeloupe.
Compte rendu du procès devant le tribunal correctionnel de Pontoise au mois d'avril 2016:
Sacrifices de poulets, aspersion de sang sur le visage...
L'enquête avait débuté en 2006, quand une poignée des 200 membres de ce mouvement avaient déposé les premières plaintes à la gendarmerie, dénonçant des extorsions de fonds et une forte emprise psychologique. Sacrifices de poulets, aspersion de sang sur le visage... : les ex-membres, dont certains sont restés près de 20 ans sous la coupe de leur gourou, avaient alors décrit des cérémonies menées jusqu'à l'aube dans "le temple", un local exiguë installé dans le pavillon familial, autour de la prêtresse en transe se faisant habiter par les "Saints" au son du tambour de ses filles.Lors de ces cérémonies, la grande prêtresse entrait en transe devant ses fidèles. Durant le procès en février 2016, quatorze anciens adeptes avaient accusé leur ex-mentor d'humiliations, de racket, d'unions forcées ou encore d'obstacles aux soins médicaux. Ils avaient décrit les travaux et les ménages imposés dans les propriétés de la famille et l'extorsion à coup de séances d'"initiations mystiques" à 12.000 euros.
Jusqu'à 200 000 euros de dépenses pour les victimes
Ils ont également expliqué devant le tribunal comment ils avaient dû lourdement s'endetter, voire vendre leur maison ou se couper de leur famille. L'association, présidée par la prêtresse, était en réalité un prétexte pour enrôler ces personnes et leur soutirer de l’agent. 100.000 euros pour une rupture sentimentale, 200.000 euros pour des problèmes sentimentaux et immobiliers, 81.000 euros pour des problèmes de travail ou encore 100.000 euros pour des problèmes de couple.Saisie d'une villa estimée à 495 000 euros en Guadeloupe
Outre la condamnation à trois ans de prison ferme à l'encontre de Mélite Jasmin, le tribunal correctionnel de Pontoise avait également reconnu coupable ses deux filles, des jumelles de 42 ans. Elles avaient été condamnées à 3 ans de prison, dont un avec sursis, pour complicité. Son mari avait de son côté était condamné à 18 mois de prison avec sursis.Lors de ce procès, le tribunal avait accordé aux parties civiles des sommes allant de 13 000 euros à 88 000 euros au titre du préjudice matériel, de 5000 à 40000 euros au titre du préjudice moral. Il avait également prononcé la saisie de quatre biens immobiliers de la famille dont une villa estimée à 495 0000 euros à Morne-à-l'Eau en Guadeloupe.
Compte rendu du procès devant le tribunal correctionnel de Pontoise au mois d'avril 2016: