La confiance dans la qualité de l'eau de ville s'émousse en Guadeloupe, en particulier à Basse-Terre où la section socialiste a lancé une opération de crowdfunding pour réunir les fonds nécessaires à des analyses mensuelles par l'institut Pasteur.
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"On ne sait même plus si l'on peut faire confiance aux institutions officielles", soupire Maryvonne Richard, secrétaire de la section (opposition) qui a réuni les 500 euros requis pour une première analyse. La perte de confiance dans l'eau de ville, qui s'étend à toute la Guadeloupe, est particulièrement vraie dans cette partie de l'île, en raison des alertes pollutions répétées et délivrées tardivement.
A Gourbeyre, dans le Sud-Basse-Terre, l'Agence régionale de Santé (ARS) a ainsi alerté sur la non-potabilité de l'eau mi-avril et la communauté d'agglomération n'a relayé l'information que début mai. "Le procureur de la République de Basse-Terre s'est aussi rendu compte que les installations du captage en question sont illégales, ajoute Maryvonne Richard. Comment dans ces circonstances faire confiance aux déclarations des autorités ?"
Même à l'hôpital de Basse-Terre (CHSBT), la confiance s'effrite. Selon un document de la direction que l'AFP s'est procuré, des analyses effectuées le 17 juillet montraient une eau impropre à la consommation. D'autres prélèvements datés du 26 juillet rétablissaient l'autorisation de consommation. Mais, selon la note de service, "afin de procéder à d'ultimes vérifications (...) une nouvelle campagne de prélèvement" devait être réalisée ce vendredi, par une équipe interne, "après une nouvelle purge des réseaux". En attendant les résultats, les mesures de précaution sont maintenues, compliquant la tâche des professionnels de santé.
"J'ai participé à la cagnotte par solidarité, mais je fais confiance aux analyses de l'ARS. Pour autant, je comprends que le doute et le ras-le-bol s'installent", affirme André Atallah, chef du service de cardiologie du CHSBT, également conseiller communautaire élu de l'opposition, interrogé par l'AFP. Il souhaiterait que les résultats d'analyse soient accessibles rapidement sur le site internet de l'ARS : "Dans l'Hexagone, il y a des hôpitaux où l'on n'attend pas des semaines pour être informé. On reçoit un SMS dès le signalement du problème".
A Gourbeyre, dans le Sud-Basse-Terre, l'Agence régionale de Santé (ARS) a ainsi alerté sur la non-potabilité de l'eau mi-avril et la communauté d'agglomération n'a relayé l'information que début mai. "Le procureur de la République de Basse-Terre s'est aussi rendu compte que les installations du captage en question sont illégales, ajoute Maryvonne Richard. Comment dans ces circonstances faire confiance aux déclarations des autorités ?"
Pour les habitants réunis en collectifs communaux, des installations illégales signifient des contrôles à la légère. Et vu l'exposition des territoires à la chlordécone, un pesticide toxique, des risques d'empoisonnement.
Même à l'hôpital de Basse-Terre (CHSBT), la confiance s'effrite. Selon un document de la direction que l'AFP s'est procuré, des analyses effectuées le 17 juillet montraient une eau impropre à la consommation. D'autres prélèvements datés du 26 juillet rétablissaient l'autorisation de consommation. Mais, selon la note de service, "afin de procéder à d'ultimes vérifications (...) une nouvelle campagne de prélèvement" devait être réalisée ce vendredi, par une équipe interne, "après une nouvelle purge des réseaux". En attendant les résultats, les mesures de précaution sont maintenues, compliquant la tâche des professionnels de santé.
"J'ai participé à la cagnotte par solidarité, mais je fais confiance aux analyses de l'ARS. Pour autant, je comprends que le doute et le ras-le-bol s'installent", affirme André Atallah, chef du service de cardiologie du CHSBT, également conseiller communautaire élu de l'opposition, interrogé par l'AFP. Il souhaiterait que les résultats d'analyse soient accessibles rapidement sur le site internet de l'ARS : "Dans l'Hexagone, il y a des hôpitaux où l'on n'attend pas des semaines pour être informé. On reçoit un SMS dès le signalement du problème".