Guadeloupe : enquête sur des marchés publics concernant le Mémorial ACTe

Le Mémorial ACTe, ou Centre caribéen d'expressions et de mémoire de la traite et de l'esclavage, a été inauguré en 2015 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
Une enquête préliminaire a été ouverte sur des marchés publics portant sur la construction et la gestion du musée national sur l'esclavage, le Mémorial ACTe, a indiqué le parquet national financier à l'AFP, confirmant une information du journal France-Antilles Guadeloupe. 
L'enquête, qui a été ouverte après un signalement de la Cour des Comptes, porte sur la réalisation du musée en 2010 et son avenant en 2017, l'ouverture et l'exploitation jusqu'au 31 décembre 2015 et la gestion et l'exploitation en 2017, selon la réquisition du PNF, que l'AFP s'est procurée.
 

"Coûts excessifs" selon la Cour des compte

En février 2019, la Cour des Comptes pointait dans son rapport sur l'utilisation des fonds européens en Outre-mer "des coûts excessifs" concernant le musée, notamment de la "délégation de maîtrise d'ouvrage (1627 jours dont 1300 non justifiés), la maîtrise d'oeuvre, l'inauguration (2 MEUR pour quatre jours d'événement), la communication institutionnelle, ainsi que la gestion de l'exploitation de mai à décembre 2015 (5,5MEUR)".
    
Dans leurs réponses, les deux présidents de région, Victorin Lurel et son successeur Ary Chalus, s'étaient justifiés notamment par le fait que les contrôles de légalité avaient été réalisés tant par les service de l'État que par l'Union Européenne.
 

Financement du FEDER

Le MACTe a été financé par le fonds européen Feder, dont avant 2015 l'autorité de gestion des fonds européens en Guadeloupe était la préfecture, qui a, depuis, transmis la compétence à la région.

Le Memorial ACTe (MACTe), inauguré par François Hollande en mai 2015, reçoit la visite de tous les officiels en visite sur l'île.
François Hollande, lors de la visite du Mémorial ACTe. 10 mai 2015