Les sargasses, ces algues brunes qui envahissent les rivages de Guadeloupe et dont l'amoncellement a des conséquences désastreuses sur l'environnement et la santé, effectuent un retour massif, selon le sous-préfet en charge de la gestion du fléau.
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En début de semaine, les lagons guadeloupéens se sont remplis d'algues, rendant impossible baignade, pêche et autre activité nautique. Un autre arrivage massif est attendu pour le week-end pascal, au risque de troubler le traditionnel camping sur les plages.
"L'urgence pour l'instant, c'est d'enlever les sargasses échouées", rappelle le sous-préfet Jean-Michel Jumez à l'AFP. En effet, si l'amoncellement des algues dépasse les 20 cm d'épaisseur, en séchant, des gaz neurotoxique, cardiotoxique et gaz irritants à l'odeur nauséabonde s'échappent.
Les communes concernées par les 91 sites où les risques d'échouages existent protestent : la fin des contrats aidés, mobilisés sur ce sujet dans des "brigades vertes", a retiré des moyens humains pour l'enlèvement des sargasses.
Du côté du département, la présidente de la collectivité a adressé un courrier au Premier ministre Edouard Philippe dans lequel elle rappelle "qu'en 2015, le gouvernement Valls avait mobilisé 1,6 million d'euros afin de permettre le recrutement d'une centaine de personnes en contrats aidés pour renforcer les équipes des communautés d'agglomération chargées du ramassage des algues".
Enfin, la valorisation de ces déchets végétaux reste un problème : la toxicité est trop importante pour envisager une méthanisation pour une production électrique ou une reconversion en engrais agricole sans risque d'abîmer définitivement le matériel et les sols.
Seule solution à ce jour : l'épandage, sur une grosse centaine d'hectares éparpillés un peu partout sur la Guadeloupe.
"L'urgence pour l'instant, c'est d'enlever les sargasses échouées", rappelle le sous-préfet Jean-Michel Jumez à l'AFP. En effet, si l'amoncellement des algues dépasse les 20 cm d'épaisseur, en séchant, des gaz neurotoxique, cardiotoxique et gaz irritants à l'odeur nauséabonde s'échappent.
Un besoin de moyens humains
Cette gestion de crise relève des communautés de communes, aidées par une partie de l'enveloppe de la dotation d'équipement des territoires ruraux, qui s'élève à 500.000 EUR. "Si les besoins sont supérieurs, on réétudiera au cas par cas", confie Jean-Michel Jumez.Les communes concernées par les 91 sites où les risques d'échouages existent protestent : la fin des contrats aidés, mobilisés sur ce sujet dans des "brigades vertes", a retiré des moyens humains pour l'enlèvement des sargasses.
Du côté du département, la présidente de la collectivité a adressé un courrier au Premier ministre Edouard Philippe dans lequel elle rappelle "qu'en 2015, le gouvernement Valls avait mobilisé 1,6 million d'euros afin de permettre le recrutement d'une centaine de personnes en contrats aidés pour renforcer les équipes des communautés d'agglomération chargées du ramassage des algues".
Des solutions limitées
Si le retour des brigades vertes est proscrit, la préfecture indique travailler avec les communes à des projets de chantiers d'insertion pour mobiliser des moyens humains rapidement. Côté moyens privés, la préfecture pourrait faire l'acquisition d'un bateau-aspirateur, déjà utilisé en Vendée contre les algues vertes, mais dont l'efficacité avec les sargasses reste à prouver.Enfin, la valorisation de ces déchets végétaux reste un problème : la toxicité est trop importante pour envisager une méthanisation pour une production électrique ou une reconversion en engrais agricole sans risque d'abîmer définitivement le matériel et les sols.
Seule solution à ce jour : l'épandage, sur une grosse centaine d'hectares éparpillés un peu partout sur la Guadeloupe.