Il est 10h et une alerte tsunami vient d'être déclenchée en Guadeloupe et à Saint-Martin. A l'hôtel, touristes et salariés sont évacués : six mois après Irma, c'est une simulation destinée à mieux protéger les populations en cas de catastrophe naturelle.
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Caribe Wave, simulation grandeur nature d'une séisme suivi d'un tsunami dans la Caraïbe, fait croire à une secousse de 8.6 sur l'échelle de Richter à la Barbade, suivie d'une vague de trois mètres, une heure plus tard, en Guadeloupe et dans les îles autour. "Nous devons connaître les procédures d'évacuation, les itinéraires vers les points hauts" pour minimiser l'impact d'un tel tsunami, explique Yann Legendre, membre du pôle tourisme de l'association Hackers Against natural Disasters (Hand), qui promeut l'utilisation de la technologie en cas de catastrophe naturelle et participe à l'exercice.
Depuis la saison cyclonique ravageuse de 2017, cette association de geeks se fait mieux entendre par les professionnels et associations. "Avant la prochaine saison cyclonique, nous mettons en place des kits de survie numérique : batteries portables, technique de création d'électricité avec du matériel de récupération, que nous voulons à la portée de tous", indique Caroline Rattier, créatrice de l'association Tilt, partenaire de Hand, qui entraîne à l'évacuation une école primaire "idéalement placée pour le pire dans l'île".
Alors que l'île porte encore les stigmates des ouragans Irma et Maria qui ont fait quatre morts en Guadeloupe, la préfecture active pour l'exercice son centre opérationnel de commandement, et a proposé aux communes volontaires de participer. Au programme, évacuations d'écoles, de locaux communaux, repérages de "sites refuge" et alerte aux populations par "tous les moyens, comme le mégaphone, et le porte-à-porte des forces de sécurité", indique Suzanne Foucan, chef de service interministériel de défense et protection civile.
"Je développe avec mon équipe le projet Mambo capable de redonner des yeux aux secours, et de transmettre des données essentielles sur un terrain sinistré : flux de bateaux, aériens, présences de gens, etc.", explique Loïc Ortola, un des développeurs de Hand. "Lorsque les secours arrivent sur un terrain dévasté, savoir avec précision où sont les choses permet d'agir plus vite et mieux", précise Donat Robaux, cartographe.
A Marie-Galante, les membres de Hand ont reçu la visite spontanée des pompiers du Sdis Guadeloupe, notamment du service cartographie, de médecins, et d'agents de la Direction de la Deal, intrigués par les solutions déployées sur place. L'association sera invitée à la réunion de retour d'expérience en préfecture. "Toute initiative est bonne à prendre", souligne Suzanne Foucan. Le citoyen est "le premier acteur de la sécurité civile".
Depuis la saison cyclonique ravageuse de 2017, cette association de geeks se fait mieux entendre par les professionnels et associations. "Avant la prochaine saison cyclonique, nous mettons en place des kits de survie numérique : batteries portables, technique de création d'électricité avec du matériel de récupération, que nous voulons à la portée de tous", indique Caroline Rattier, créatrice de l'association Tilt, partenaire de Hand, qui entraîne à l'évacuation une école primaire "idéalement placée pour le pire dans l'île".
"Risques imprévisibles"
"Il faut nous former à ces risques imprévisibles", affirme Baki Arbia, le patron de l'hôtel Mercure, qui entend désigner parmi ses salariés ceux qui seront chargés des évacuations, et ceux qui suivront une formation de radio amateur, pour communiquer en cas de black-out total. Une formation d'autant plus indispensable que cette activité est peu prisée en France : "Sur l'ensemble du territoire français, nous avons un radio amateur pour 5000 personnes. Aux Etats-Unis, c'est un pour 400", note Gaël Musquet, fondateur de Hand qui fait le lien depuis un QG installé à Marie-Galante.Alors que l'île porte encore les stigmates des ouragans Irma et Maria qui ont fait quatre morts en Guadeloupe, la préfecture active pour l'exercice son centre opérationnel de commandement, et a proposé aux communes volontaires de participer. Au programme, évacuations d'écoles, de locaux communaux, repérages de "sites refuge" et alerte aux populations par "tous les moyens, comme le mégaphone, et le porte-à-porte des forces de sécurité", indique Suzanne Foucan, chef de service interministériel de défense et protection civile.
Participation des autorités
Des contacts ont été pris avec le Fablab (laboratoire de fabrication ouvert au public) de Guadeloupe, très actif sur la question et partenaire de Hand. L'association Hand se réjouit de la participation des autorités à l'exercice, mais souhaiterait une meilleure utilisation de ses outils : alerte directe sur les autoradio et téléphones portables des civils, ou applications de cartographie open source pour indiquer les chemins les plus courts pour rejoindre les sites refuge."Je développe avec mon équipe le projet Mambo capable de redonner des yeux aux secours, et de transmettre des données essentielles sur un terrain sinistré : flux de bateaux, aériens, présences de gens, etc.", explique Loïc Ortola, un des développeurs de Hand. "Lorsque les secours arrivent sur un terrain dévasté, savoir avec précision où sont les choses permet d'agir plus vite et mieux", précise Donat Robaux, cartographe.
A Marie-Galante, les membres de Hand ont reçu la visite spontanée des pompiers du Sdis Guadeloupe, notamment du service cartographie, de médecins, et d'agents de la Direction de la Deal, intrigués par les solutions déployées sur place. L'association sera invitée à la réunion de retour d'expérience en préfecture. "Toute initiative est bonne à prendre", souligne Suzanne Foucan. Le citoyen est "le premier acteur de la sécurité civile".