Le ministère des Outre-mer a annoncé vendredi, dans un communiqué, la création par la loi d'un syndicat unique de l'eau en Guadeloupe d'ici septembre 2021, afin d'y améliorer la gestion du réseau, qui connaît des "dysfonctionnements".
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En Guadeloupe, plus de la moitié de l'eau produite se perd dans les fuites d'un réseau vétuste, asséchant les robinets des usagers, soumis à des coupures régulières et généralisées. La création d'un syndicat unique de gestion de l'eau, considérée par les élus de l'île comme une solution à ces problèmes, a été maintes fois repoussée depuis 2018, en raison de dissensions politiques et financières.
En octobre, le gouvernement a annoncé aux élus locaux la dissolution au 1er décembre, par décret, du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG), à la fois producteur, distributeur et fournisseur d'eau, criblé de dettes. "Cette structure n'apparaît plus en situation technique et financière de garantir la continuité du service de l'eau", souligne le ministère.
Après un entretien avec les élus locaux et le préfet de Guadeloupe, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu s'est dit prêt à "repousser au 1er janvier 2021 cette dissolution", pour laisser "le temps d'expertiser les solutions", jusqu'à la création du syndicat unique de "toute la Guadeloupe continentale".
Mais cette structure, qui "réunira toutes les collectivités" - communautés d'agglomération mais aussi Région et Département qui financent une partie des travaux de réhabilitation du réseau - ne permettra pas une résolution immédiate du problème.
"Dans le cadre du plan de relance" le gouvernement a prévu "de consacrer des moyens financiers supplémentaires" : "10 millions d'euros pour 2021-2022, soit une augmentation de 50 % des subventions annuelles de l'Etat", assure le ministère.
Un chiffre bien loin de celui avancé plusieurs fois par le président de Région, Ary Chalus, qui, début 2018, promettait que l'Etat s'engagerait à hauteur de 400 millions d'euros. Et encore plus éloigné du quasi-milliard généralement estimé nécessaire, selon différents diagnostics, pour amener de l'eau dans les robinets des Guadeloupéens.
2 500 fuites réparées
En juillet, le représentant de l'Etat avait "été contraint" de réquisitionner opérateurs et entreprises pour "réaliser les travaux les plus urgents", indique le communiqué. "Près de 3.500 fuites ont été identifiées et plus de 2.500 réparées", soit "l'économie de 20% de l'eau consommée", résume le ministère des Outre-mer.En octobre, le gouvernement a annoncé aux élus locaux la dissolution au 1er décembre, par décret, du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG), à la fois producteur, distributeur et fournisseur d'eau, criblé de dettes. "Cette structure n'apparaît plus en situation technique et financière de garantir la continuité du service de l'eau", souligne le ministère.
Après un entretien avec les élus locaux et le préfet de Guadeloupe, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu s'est dit prêt à "repousser au 1er janvier 2021 cette dissolution", pour laisser "le temps d'expertiser les solutions", jusqu'à la création du syndicat unique de "toute la Guadeloupe continentale".
Mais cette structure, qui "réunira toutes les collectivités" - communautés d'agglomération mais aussi Région et Département qui financent une partie des travaux de réhabilitation du réseau - ne permettra pas une résolution immédiate du problème.
"10 millions d'euros pour 2021-2022"
Pour répondre aux attentes légitimes de la population de la Guadeloupe, l’Etat s’engage pour que ce service public intercommunal soit rendu avec #FranceRelance : 10 M€ pour la période 2021-2022, soit une augmentation de 50 % des subventions annuelles de l’Etat. https://t.co/BYVPgms15U pic.twitter.com/HEnYdKpfYB
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) November 6, 2020
"Dans le cadre du plan de relance" le gouvernement a prévu "de consacrer des moyens financiers supplémentaires" : "10 millions d'euros pour 2021-2022, soit une augmentation de 50 % des subventions annuelles de l'Etat", assure le ministère.
Un chiffre bien loin de celui avancé plusieurs fois par le président de Région, Ary Chalus, qui, début 2018, promettait que l'Etat s'engagerait à hauteur de 400 millions d'euros. Et encore plus éloigné du quasi-milliard généralement estimé nécessaire, selon différents diagnostics, pour amener de l'eau dans les robinets des Guadeloupéens.