Depuis la mi-mai et jusqu’au 16 septembre 2018, l’artiste et plasticien guadeloupéen Eddy Firmin, dit Ano, expose une de ses oeuvres au Musée des Beaux-Arts de Montréal, dans le cadre de l’exposition "Nous sommes ici, d'ici: l'art contemporain des Noirs canadiens".
L’exposition « Nous sommes ici, d'ici : l'art contemporain des Noirs canadiens » a été initiée par le Musée royal de la province de l’Ontario. Elle a été adaptée pour son volet montréalais au Musée des Beaux-Arts de cette ville, qui fait partie du Groupe international des organisateurs de grandes expositions, regroupant les plus grands musées du monde. L’objectif de l’événement est d’interpeller le public sur la condition des Noirs au Canada et de déconstruire les préjugés grâce à l’art.
« Des objets contemporains et historiques, des images et des concepts sont ici autant d’outils qui servent à brouiller la perception si répandue que la place des Noirs se trouve à la périphérie de l’histoire canadienne », précise le texte de présentation du Musée des Beaux-Arts de Montréal. « Si le Canada est salué comme un pays où triomphe la diversité culturelle, le discours prédominant réduit l’expérience des Noirs à celle d’éternels immigrants ou de nouveaux arrivants, discours que les artistes contestent en révélant les traces ancestrales de leur présence au pays. Les multiples voix et sensibilités présentées bouleversent les récits simplistes et réconfortants, tout en affirmant la pertinence continue de leur existence dans le tissu social canadien. »
« L’honneur n’est pas seulement d’y être, mais de participer de cette vibrante et tacite déclaration au monde de l’art », explique Eddy Firmin (photo) sur sa présence à l’exposition : « Une forme de "color line" subsiste dans l’art contemporain. Nous nous devons de la dépasser. Parce qu’ici, en France ou ailleurs, nos voix s’étouffent encore dans des halls de mairies, salles de quartiers, foires et bien d’autres lieux de culture réaffectés et secondaires. L’un des plus grands musées lance ainsi nos voix avec force, dans le monde, pour que soit brisé cet asphyxiant silence. Le Canada, le Québec posent ici, l’amorce d’un dialogue d’une portée incommensurable, pour les imaginaires de l’art contemporain », poursuit-il.
L’œuvre d’Eddy Firmin exposée au Musée des Beaux-Arts de Montréal s’intitule « Ego-Portrait ». Ce buste d’homme noir réalisé en faïence, porcelaine, or et acier, orné d’un collier rappelant l’esclavage est agrémenté du célèbre logo d'une marque de luxe, comme pour souligner les contradictions et la vacuité de notre époque engluée dans le consumérisme.
>> Le site Internet d'Eddy Firmin
« Des objets contemporains et historiques, des images et des concepts sont ici autant d’outils qui servent à brouiller la perception si répandue que la place des Noirs se trouve à la périphérie de l’histoire canadienne », précise le texte de présentation du Musée des Beaux-Arts de Montréal. « Si le Canada est salué comme un pays où triomphe la diversité culturelle, le discours prédominant réduit l’expérience des Noirs à celle d’éternels immigrants ou de nouveaux arrivants, discours que les artistes contestent en révélant les traces ancestrales de leur présence au pays. Les multiples voix et sensibilités présentées bouleversent les récits simplistes et réconfortants, tout en affirmant la pertinence continue de leur existence dans le tissu social canadien. »
"Color line dans l'art contemporain"
C’est dans ce cadre que le Guadeloupéen Eddy Firmin, dit Ano, expose l’une de ses œuvres parmi celles d’onze artistes afro-descendants. Actuellement doctorant à l’Université du Québec à Montréal en Études et Pratique des Arts, Eddy Firmin est diplômé de l’École Supérieure d’Art du Havre et de l’Institut Régional d’Art Visuel de la Martinique. Depuis 2006, avec son projet « Terra Incognita », il a entrepris un cycle international de résidences d’artiste qui l’ont mené notamment au Japon, en Espagne, au Zimbabwe et dans l’Hexagone.« L’honneur n’est pas seulement d’y être, mais de participer de cette vibrante et tacite déclaration au monde de l’art », explique Eddy Firmin (photo) sur sa présence à l’exposition : « Une forme de "color line" subsiste dans l’art contemporain. Nous nous devons de la dépasser. Parce qu’ici, en France ou ailleurs, nos voix s’étouffent encore dans des halls de mairies, salles de quartiers, foires et bien d’autres lieux de culture réaffectés et secondaires. L’un des plus grands musées lance ainsi nos voix avec force, dans le monde, pour que soit brisé cet asphyxiant silence. Le Canada, le Québec posent ici, l’amorce d’un dialogue d’une portée incommensurable, pour les imaginaires de l’art contemporain », poursuit-il.
L’œuvre d’Eddy Firmin exposée au Musée des Beaux-Arts de Montréal s’intitule « Ego-Portrait ». Ce buste d’homme noir réalisé en faïence, porcelaine, or et acier, orné d’un collier rappelant l’esclavage est agrémenté du célèbre logo d'une marque de luxe, comme pour souligner les contradictions et la vacuité de notre époque engluée dans le consumérisme.
>> Le site Internet d'Eddy Firmin