Une centaine de personnes, majoritairement d'origine guyanaise, se sont réunies samedi après-midi à Paris pour afficher leur soutien au mouvement qui réclame en Guyane un "rattrapage" sécuritaire, économique et social avec l’Hexagone.
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Olivier Goudet, président de l'association "Trop Violans" et porte-parole des "500 frères" en pointe de la mobilisation en Guyane, assistait à ce rassemblement place de la République, à l'appel du Conseil représentatif des Français de l'Outremer (Crefom).
"Ce mouvement ne peut pas s'arrêter. Nous n'avons pas de réponse de l'Etat, nous irons jusqu'au bout", a-t-il affirmé à l'AFP, précisant qu'aucun rendez-vous avec les autorités n'était prévu durant son séjour. "Je n'ai pas été mandaté pour discuter avec des personnalités. Je suis venu discuter avec les compatriotes qui sont là, leur faire part de notre détermination, leur passer le flambeau", a-t-il expliqué.
Certains arborant des drapeaux aux couleurs vert, jaune, rouge de la Guyane, d'autres des tee-shirts ou des chapeaux barrés du 973 (le numéro du département) ou du slogan "Nou bon ké sa" ("On en a marre" en créole guyanais), les manifestants ont repris chants et slogans du mouvement: "La Gwiyan lévé" ("La Guyane debout"), "Ceci n'est pas un exercice" suivi des quatre "sommations"... Des intervenants ont également décliné les revendications en matière d'éducation, d'énergie, de santé et de sécurité.
Une "grève générale illimitée" paralyse la Guyane depuis le 25 mars. Le gouvernement a validé la semaine dernière un plan d'urgence de plus d'un milliard d'euros, mais le collectif "Pour la Gwiyann dékolé" qui pilote le mouvement réclame à l'Etat français 2,1 milliards supplémentaires.
"Ce mouvement ne peut pas s'arrêter. Nous n'avons pas de réponse de l'Etat, nous irons jusqu'au bout", a-t-il affirmé à l'AFP, précisant qu'aucun rendez-vous avec les autorités n'était prévu durant son séjour. "Je n'ai pas été mandaté pour discuter avec des personnalités. Je suis venu discuter avec les compatriotes qui sont là, leur faire part de notre détermination, leur passer le flambeau", a-t-il expliqué.
"Nous ne demandons pas, nous exigeons..."
"Si nous avons un interlocuteur avec qui nous devons discuter, ce ne sont pas les ministres, c'est le Premier ministre ou le président de la République", a-t-il ajouté, avant de marteler les mots d'ordre du mouvement : "Nous ne demandons pas, nous exigeons de l'Etat nos 3 milliards d'euros. Ca fait plus de 50 ans que nous avons un retard d'infrastructures, d'écoles, d'hôpitaux...".Certains arborant des drapeaux aux couleurs vert, jaune, rouge de la Guyane, d'autres des tee-shirts ou des chapeaux barrés du 973 (le numéro du département) ou du slogan "Nou bon ké sa" ("On en a marre" en créole guyanais), les manifestants ont repris chants et slogans du mouvement: "La Gwiyan lévé" ("La Guyane debout"), "Ceci n'est pas un exercice" suivi des quatre "sommations"... Des intervenants ont également décliné les revendications en matière d'éducation, d'énergie, de santé et de sécurité.
"Laissé pour compte"
"Ces revendications sont légitimes. Comment se fait-il qu'il y a des choses ici qu'il n'y a pas là-bas alors que c'est la France ? On doit avoir autant d'importance que Toulouse ou Paris", estime Marina Modeste, agent SNCF de 36 ans. "Ce département est laissé pour compte. Il y avait déjà eu des manifestations en 1974 pour dénoncer cette situation et 43 ans plus tard, les jeunes reprennent les choses", souligne Dominique Daudé, 49 ans : "Il faut que les choses changent. Les trous dans la route que j'ai connus quand j'étais petite sont toujours là !"Une "grève générale illimitée" paralyse la Guyane depuis le 25 mars. Le gouvernement a validé la semaine dernière un plan d'urgence de plus d'un milliard d'euros, mais le collectif "Pour la Gwiyann dékolé" qui pilote le mouvement réclame à l'Etat français 2,1 milliards supplémentaires.