Guyane: Castaner veut accélérer le traitement des demandeurs d'asile palestiniens et syriens

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé mercredi avoir mis en place des "missions spécifiques" pour "accélérer" le traitement des demandes issues d'une "filière" de Syriens, Palestiniens et Yéménites qui cherchent à obtenir l'asile en Guyane.
 
Ils sont environ 70 à se retrouver à la rue à Cayenne, où aucun centre d'accueil pour demandeurs d'asile n'existe, selon le sénateur LREM Antoine Karam, qui a interpellé le ministre de l'Intérieur lors des séances de questions au gouvernement.
 

Des missions spécifiques 

"Il y a un phénomène nouveau que nous connaissons depuis deux, trois mois, qui établit une filière qui a priori passe par le Liban puis par le Brésil et amène une population à qui nous devons un examen attentif et bien souvent une protection", a expliqué Christophe Castaner, soulignant que les autorités locales n'avaient pas les "effectifs" pour gérer les dossiers sensibles de ces ressortissants "de Syrie, du Yémen et de Palestine".

Le ministre a donc demandé à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui attribue le statut de réfugié en France, "de mettre en place des missions spécifiques (...) qui nous permettront d'accélérer l'examen dans ces dossiers".
 

"Le premier guichet du pays, loin devant l'Ile-de-France"

Confrontée depuis 2015 à une augmentation de la demande d'asile, notamment en provenance d'Haïti, la Guyane est devenue, par son nombre de demandeurs d'asiles rapporté à sa population, "le premier guichet du pays, loin devant l'Ile-de-France", a de son côté rappelé le sénateur Karam.

Dans ce contexte, a repris Christophe Castaner, 1,4 million d'euros ont été "notifiés" début 2020 pour créer "222 places d'hébergement d'urgence pour les demandeurs d'asile".

Le nouveau préfet de Guyane Marc Del Grande a multiplié ces derniers mois les destructions de bidonvilles où s'entasse surtout une population migrante.