Guyane : deux personnes tuées lors d'une opération de lutte contre l'activité aurifère illégale

© FAG Opération de lutte contre l'orpaillage menée par les forces armées de Guyane (illustration)
Deux personnes impliquées, selon les autorités, dans l'activité aurifère illicite sont mortes dimanche après-midi en Guyane touchées par des tirs par arme à feu des forces de l'ordre. C'est un communiqué du préfet et du procureur qui l'annonce.
Les faits se sont produits dimanche 19 novembre après-midi dans le cadre d'une opération de "contrôle" sur le Grand Inini, un cours d'eau du territoire de la commune de Maripasoula (sud-ouest guyanais) qui constitue un "axe de passage en pirogue des flux logistiques de l'activité aurifère illicite", a précisé à l'AFP une source au sein des Forces armées de Guyane (FAG).

Tirs d'armes automatiques

"Entre 15h30 et 16 heures (dimanche), une patrouille composée de deux gendarmes et 7 militaires du 9e Rima en mission de lutte contre l'orpaillage clandestin, se trouvant sur le Grand Inini, essuyait des tirs d'armes automatiques provenant de garimpeiros (ouvriers de l'or, ndlr). Un gradé de gendarmerie et des militaires des Forces armées en Guyane (Fag) ripostaient", a indiqué le communiqué préfet/procureur.

"Les circonstances des faits ne sont pas encore clairement établies. Les militaires et gendarmes étaient sur la rive et ils se seraient fait tirer dessus par des gens sur l'eau à bord d'une pirogue. Nous comptons sur l'interpellation d'une personne mise en garde à vue hier soir (dimanche) pour en savoir plus", a indiqué lundi après-midi Eric Vaillant, procureur de la République, contacté par l'AFP.

Le GIGN en renfort 

Selon une source au sein des forces armées de Guyane, "les deux personnes touchées par les tirs du gendarme et des militaires se sont effondrées dans la pirogue, les autres ont sauté à l'eau et rejoint la berge avant de prendre la fuite". "L'hélicoptère de la gendarmerie déposait quatre gendarmes du GIGN en renfort et embarquait les corps des deux garimpeiros décédés (pour les amener à Cayenne) ainsi qu'un troisième garimpeiro qui s'était constitué prisonnier entre temps. À son arrivée à Cayenne, il a été placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches auxquels le procureur de la République a confié l'enquête", précise encore le communiqué.