Guyane : des élus demandent une mission d'expertise sur les urgences à l'hôpital de Cayenne

Centre Hospitalier Andrée Rosemond (CHAR) de Cayenne.
Les parlementaires guyanais et le président de la collectivité territoriale ont demandé, dans un communiqué commun, qu'une mission d'expertise soit envoyée en Guyane, au centre hospitalier de Cayenne, où 17 des 25 urgentistes ont présenté leur démission.
Les députés de Guyane Lenaick Adam (LREM) et Gabriel Serville (GDR), les sénateurs LREM Georges Patient et Antoine Karam, ainsi que le président de la collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre ont rencontré mercredi le cabinet de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, pour évoquer la situation des urgences du Centre Hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR).

Démission collective

Dix-sept médecins urgentistes ont déposé depuis le 3 mai leurs lettres de démission ou demandé leur mise en disponibilité à la direction du Centre Hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR) pour dénoncer leurs conditions de travail et l'inaction de leurs responsables hiérarchiques. Leur démission sera effective début juillet. Regardez ci-dessous le dossier de Guyane la 1ère : 


Un plan d'action efficace

A l'issue de leur rencontre au ministère, les élus demandent "la mise en place d'une mission d'expertise capable d'analyser le fonctionnement et l'organisation des urgences du CHAR mais aussi des autres services en souffrance et de formuler - avec la collaboration étroite des médecins, de l'administration et de l'ARS Guyane - un plan d'action efficace".

Ils "regrettent sincèrement qu'aucun élément de réponse supplémentaire n'ait été apporté au cours de cette réunion en dehors de ceux déjà annoncés (...), à savoir la mobilisation de la réserve sanitaire et l'entrée facilitée de médecins étrangers"

Un an après le mouvement social

Selon eux, "un an après le mouvement social historique qui avait touché l'établissement, la mobilisation des médecins urgentistes nous rappelle l'état de crises chroniques qui pèse depuis trop longtemps sur le CHAR en raison d'un état de délabrement patent et de conditions de travail dégradées par le manque de moyens matériels et humains".

Manque de médecins

Avec "une moyenne de 120 passages par jour", des procédures longues telles "les opérations en communes éloignées" et les "évacuations sanitaires" par hélicoptère dans les zones enclavées du territoire, les médecins urgentistes estiment à quarante le nombre minimum de postes pour le bon fonctionnement du service. Le point avec Guyane la 1ère ci-dessous :