"AMG a décidé de régulariser sa situation administrative en déposant un nouveau dossier de demande d'autorisation", fait savoir le groupe minier dans un communiqué. Depuis le 30 septembre, le site ne bénéficie plus d'autorisation d'exploiter après que le tribunal administratif de Guyane, saisi en 2020 par les associations Guyane Nature Environnement et France Nature, a estimé que l'arrêté préfectoral qui actait son existence était caduc.
L'usine implantée à Saint-Elie est depuis plusieurs années vivement critiquée par les militants écologiques en raison de l'utilisation du procédé de cyanuration en circuit fermé pour extraire l'or, permettant d'obtenir un meilleur rendement que l'extraction traditionnelle par gravimétrie.
Deux options de régularisation
Mis en demeure, le groupe avait deux options de régularisation : déposer un nouveau dossier de demande d'autorisation dans un délai de 12 mois ou décider de la cessation de ses activités. Le site pourrait toutefois rouvrir avant l'examen final de la demande d'autorisation, espère le groupe. Une centaine d'emplois locaux sont concernés.
Auplata rapporte que l'arrêté préfectoral de mise en demeure du 20 décembre estime que "des motifs d'intérêt général s'opposent à une suspension prolongée du fonctionnement" de l'usine et conditionne la reprise des activités "à la levée, par les services de l'État, de certaines conditions suspensives". L'entreprise se dit "d'ores et déjà mobilisé" pour "obtenir dans les meilleurs délais la levée des conditions suspensives".