Le nombre des sites aurifères illicites en activité en Guyane est passé de "302 au 1er janvier 2017 à 609 au 31 décembre", le plus mauvais chiffre depuis 2009, selon le procureur de Cayenne qui en explique la cause par une moindre présence des forces de l'ordre.
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Sur ces 609 sites illicites en activité, on compte, selon les autorités, 542 sites alluvionnaires (avec utilisation de mercure interdit depuis 2006 en Guyane) et 87 sites primaires (où l'on creuse puits et galeries afin d'attaquer la roche-mère). Par ricochet, le nombre de sites aurifères dans le Parc amazonien de Guyane, vaste espace protégé, a atteint un niveau inégalé en 2017: 177 au mois d'août et encore 171 en janvier.
Avant 2017, le nombre de sites répertoriés en son sein plusieurs fois par an depuis 2008, n'avait jamais atteint la barre des 140. Au sein du parc, le nombre de sites illégaux de Maripasoula est resté aussi élevé l'an dernier en décembre qu'en juillet: 114.
Dans ce contexte, "les chiffres parlent d'eux-mêmes" admet le procureur : "les forces Harpie qui avaient détruit 808 sites illégaux en 2016 en ont démantelé 645 en 2017".
Avant 2017, le nombre de sites répertoriés en son sein plusieurs fois par an depuis 2008, n'avait jamais atteint la barre des 140. Au sein du parc, le nombre de sites illégaux de Maripasoula est resté aussi élevé l'an dernier en décembre qu'en juillet: 114.
Discours du procureur de la République à l’audience solennelle du tribunal de grande instance de Cayenne : https://t.co/PGomBpk9rR pic.twitter.com/UrpsBWiz2V
— Eric VAILLANT (@egajvpr) 26 janvier 2018
Faire des choix
Pour expliquer ces "mauvais résultats" annoncés dans son allocution de rentrée vendredi, le procureur note: "Il a fallu faire des choix. La nécessité de maîtriser l'augmentation de la délinquance nous a contraints à enlever des forces de gendarmerie de la forêt pour les repositionner sur le littoral. Le mouvement social de mars/avril 2017 a aussi mobilisé de nombreuses forces de l'ordre (...) pendant les manifestations." Il ajoute que, pendant le mouvement social, "le blocage de l'aéroport de Maripasoula", commune sans voie terrestre vers le littoral, "a aussi empêché les militaires et gendarmes de se rendre sur les sites" pendant plus d'un mois. "Puis le cyclone Irma qui a dévasté les îles de Saint Martin et Saint Barthélémy a conduit des militaires et des gendarmes à se rendre sur place" explique encore le magistrat.Dans ce contexte, "les chiffres parlent d'eux-mêmes" admet le procureur : "les forces Harpie qui avaient détruit 808 sites illégaux en 2016 en ont démantelé 645 en 2017".