Alors que les blocages doivent se durcir ce lundi en Guyane, la ministre des Outre-mer s'est exprimée depuis Paris, dimanche 9 avril. Dans une déclaration, Ericka Bareigts a appelé à lever les barrages et reprendre les discussions autour des propositions supplémentaires faites par le collectif.
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Dans une déclaration solennelle d'une dizaine de minutes, la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts s'est adressée aux Guyanais, dimanche 9 avril, depuis Paris. La ministre est revenue sur le mouvement social, sur le plan d'urgence d'un milliard d'euros mis en place par le gouvernement, puis elle a réagi aux violences qui ont eu lieu vendredi dernier devant la préfecture de Cayenne, et au durcissement annoncé des barrages. (Ci-dessous l'intégralité de la déclaration sur France Ô).
Ericka Bareigts a rappelé le plan d'urgence d'un milliard d'euros mis en place par le gouvernement. "75% des questions soulevées ont obtenues une réponse favorable", a affirmé la ministre avant d'évoquer les mesures supplémentaires demandées par le collectif.
"J'invite chacune et chacun à refuser que ce mouvement ne se transforme en une escalade de violence et à saisir la main tendue par le gouvernement pour poursuivre le travail autour de l'élaboration du plan de convergence et à examiner les nouvelles propositions du collectif dans ce cadre prévu par la loi," a conclu Ericka Bareigts en appelant à la reprise de l'activité et la levée des blocages, alors qu'un durcissement des barrages est annoncé par le collectif à partir de ce lundi.
"Je sais que vous ne cautionnez pas ces violences"
"Jusqu'à (vendredi) soir, le mouvement social (…) n'avait jamais franchi les limites de la violence. (Vendredi) soir des individus, dont les motivations n'ont rien à voir avec les préoccupations exprimées dès l'origine, ont voulu profiter du mouvement pour provoquer la police et pénétrer dans la préfecture. Loin de l'esprit pacifique qui animait tous les rassemblements, ils n'ont pas hésité à frapper des policiers (...). Je sais que vous ne cautionnez pas ces violences", a déclaré la ministre.Ericka Bareigts a rappelé le plan d'urgence d'un milliard d'euros mis en place par le gouvernement. "75% des questions soulevées ont obtenues une réponse favorable", a affirmé la ministre avant d'évoquer les mesures supplémentaires demandées par le collectif.
Des discussions sur les propositions du collectif
"Ces propositions sont ambitieuses (…) et méritent un examen approfondi (…). Pour autant le gouvernement n'a pas, contrairement à ce que certains voudraient faire croire, fermé la porte à la discussion au sujet de ces propositions du collectif. (…) Les propositions complémentaires du collectif (...) seront retenues dans le plan de convergence pour la Guyane et deviendront des engagements réciproques qui s'inscriront dans une procédure à valeur législative," a déclaré la ministre des Outre-mer qui confirme qu'un comité de suivi sera mis en place.Des mesures immédiates
Ericka Bareigts a également rappelé que le gouvernement s'engageait avec des mesures immédiates notamment pour le Centre médico chirurgical de Kourou. "S'agissant du centre spatial, je suis en mesure de vous annoncer que les crédits de convention CNES seront doublés et qu'une aide exceptionnelle sera apporter par le CSG au centre médico chirurgical de Kourou à hauteur de plus d'un million d'euros," a ajouté la ministre."J'invite chacune et chacun à refuser que ce mouvement ne se transforme en une escalade de violence et à saisir la main tendue par le gouvernement pour poursuivre le travail autour de l'élaboration du plan de convergence et à examiner les nouvelles propositions du collectif dans ce cadre prévu par la loi," a conclu Ericka Bareigts en appelant à la reprise de l'activité et la levée des blocages, alors qu'un durcissement des barrages est annoncé par le collectif à partir de ce lundi.