Guyane: un premier suspect écroué pour l'attaque d'un convoi de gendarmes et militaires

Les berges de Maripasoula
Un jeune homme a été mis en examen pour "violence aggravée" et placé en détention provisoire mercredi deux semaines après l'attaque d'un convoi de pirogues de gendarmes et de militaires le 21 avril en Guyane, a annoncé le procureur de la République de Cayenne
Ce Français de 21 ans habite le sud-ouest de la collectivité territoriale, à la frontière avec le Surinam, a-t-on précisé de même source. Le 21 avril, "des individus se déplaçant sur trois pirogues" avaient pourchassé et attaqué un convoi de 19 gendarmes et militaires sur le fleuve Maroni à hauteur de la commune de Maripasoula, rappelle le parquet dans son communiqué.

De source judiciaire, les assaillants voulaient récupérer au moins l'une des six pirogues saisies les jours précédents dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal par les forces de l'ordre, qui les ramenaient dans un camp militaire de Maripasoula.

Les assaillants, en majorité cagoulés et sans arme à feu, avaient éperonné l'une des pirogues saisies, mais les militaires avaient réussi à les mettre en fuite en faisant usage de leurs armes. Un militaire et un gendarme avaient été légèrement blessés dans l'attaque.
 
 

Les coauteurs présumés toujours recherchés 

"L'agression avait été minutieusement préparée. Certains individus agissaient visages dissimulés et possédaient notamment des bouteilles utilisées comme projectiles confectionnés en vue de reprendre, notamment, une pirogue dotée d'un moteur neuf", a précisé le procureur Eric Vaillant à l'AFP mercredi soir.

Le parquet de Cayenne a ouvert une information judiciaire "des chefs de violence aggravée par trois circonstances, violence sans incapacité sur personne chargée de mission de service public et menaces de mort" et un juge d'instruction a été saisi.

Les coauteurs présumés de cette attaque sont toujours recherchés, indique encore le parquet.