Au moins 42 personnes sont mortes dont 19 ont été tuées par la police depuis mi-septembre en Haïti, un pays secoué par une nouvelle vague de protestation populaire contre le président, selon le Haut-commissariat de l'ONU.
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Selon les informations recueillies par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, "les forces de sécurité sont responsables de 19 morts, les autres ayant été tués par des individus armés ou des auteurs (d'attaques) inconnus", a expliqué une porte-parole, Marta Hurtado, au cours d'un point de presse à Genève.
"Au moins 42 personnes sont mortes et 86 ont été blessées lors de l'escalade des tensions depuis le début de la dernière vague de manifestations, le 15 septembre, selon des informations vérifiées par notre bureau", a-t-elle relevé. La grande majorité d'entre elles ont été blessées par balle. Après avoir analysé plusieurs documents vidéos, Amnesty International a pour sa part interpelé directement le chef de l'Etat haïtien car l'unité chargée de sa protection et de celle du Palais national est impliquée dans plusieurs incidents.
"Les forces de sécurité sous le commandement du président Jovenel Moïse ont eu recours à une force excessive. Ces faits doivent sans délai faire l'objet d'une enquête approfondie et efficace", a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d'Amnesty International. L'organisation non gouvernementale précise notamment dans son rapport que "des policiers, équipés d'armes semi-automatiques, ont tiré à balles réelles pendant des manifestations, bafouant ainsi le droit international relatif aux droits humains et les normes relatives au recours à la force".
L'usage abusif de grenades lacrymogènes, lancées sur des manifestants pacifiques depuis un véhicule de police en mouvement, et des tirs répétés à bout portant de balles dites à létalité réduite sont aussi condamnés par Amnesty International. Vendredi, un nouveau cas d'homicide qui impliquerait la police nationale haïtienne (PNH) a été pointé.
A la date et heure de la vidéo, la police avait annoncé la tenue d'une opération de déblaiement de barricades dans ce quartier périphérique de la capitale. Moins de deux heures après la mort de l'individu, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et la population. "Deux policiers sont blessés par balle aux pieds et à la cheville alors qu'ils tentaient de déplacer des barricades dans la zone de Torcel ce lundi 28 octobre aux environs de 18h10", avait annoncé la PNH lundi soir. "Les riverains ont tiré et lancé des pierres sur les policiers qui ont riposté", précisait un second message.
#Haïti: Nous sommes profondément préoccupés par la situation de crise qui se prolonge et son impact pour les haïtiens sur l’accès à leurs droits aux soins de santé, à la nourriture, à l’éducation et aux autres besoins de base.
— UN Human Rights (@UNHumanRights) November 1, 2019
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Rapport d'Amnesty international
"Au moins 42 personnes sont mortes et 86 ont été blessées lors de l'escalade des tensions depuis le début de la dernière vague de manifestations, le 15 septembre, selon des informations vérifiées par notre bureau", a-t-elle relevé. La grande majorité d'entre elles ont été blessées par balle. Après avoir analysé plusieurs documents vidéos, Amnesty International a pour sa part interpelé directement le chef de l'Etat haïtien car l'unité chargée de sa protection et de celle du Palais national est impliquée dans plusieurs incidents. "Les forces de sécurité sous le commandement du président Jovenel Moïse ont eu recours à une force excessive. Ces faits doivent sans délai faire l'objet d'une enquête approfondie et efficace", a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d'Amnesty International. L'organisation non gouvernementale précise notamment dans son rapport que "des policiers, équipés d'armes semi-automatiques, ont tiré à balles réelles pendant des manifestations, bafouant ainsi le droit international relatif aux droits humains et les normes relatives au recours à la force".
L'usage abusif de grenades lacrymogènes, lancées sur des manifestants pacifiques depuis un véhicule de police en mouvement, et des tirs répétés à bout portant de balles dites à létalité réduite sont aussi condamnés par Amnesty International. Vendredi, un nouveau cas d'homicide qui impliquerait la police nationale haïtienne (PNH) a été pointé.
Une vidéo compromettante
Des images de vidéo-surveillance tournées lundi, partagées sur les réseaux sociaux, montrent un engin lourd foncer sur la barrière derrière laquelle un homme non identifié venait de se réfugier. Après quelques minutes, le corps inanimé, partiellement recouvert des débris de pans de mur, est déplacé par des riverains cherchant, en vain, à évacuer la victime.A la date et heure de la vidéo, la police avait annoncé la tenue d'une opération de déblaiement de barricades dans ce quartier périphérique de la capitale. Moins de deux heures après la mort de l'individu, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et la population. "Deux policiers sont blessés par balle aux pieds et à la cheville alors qu'ils tentaient de déplacer des barricades dans la zone de Torcel ce lundi 28 octobre aux environs de 18h10", avait annoncé la PNH lundi soir. "Les riverains ont tiré et lancé des pierres sur les policiers qui ont riposté", précisait un second message.