Les Haïtiens ont montré peu d'enthousiasme à se rendre aux urnes ce dimanche, pour le quatrième scrutin dans le pays en un an et demi.
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A la clôture des opérations électorales, les membres des bureaux de vote ont rapidement entamé le dépouillement des urnes qui, dans la capitale, ne contenaient que quelques dizaines de bulletins alors que plus de 550 citoyens sont enregistrés par bureau.
Plus de six millions d'électeurs haïtiens devaient choisir quelque 5.500 élus locaux et neuf parlementaires dont le siège est vacant sur les 149 que compte le pouvoir législatif. La faible participation observée dans la capitale et les principales villes du pays n'est pas une surprise. En novembre, pour le premier tour de la présidentielle, l'élection qui passionne le plus les citoyens, et qui coïncidait cette année avec le second tour des législatives et les scrutins municipaux, seuls 21% des électeurs ont voté.
L'abstention de ce dimanche est aussi accentuée par l'absence de campagne d'information, tant par les autorités que par les candidats, sur les enjeux des élections locales qui accusent pourtant un retard de six ans.
Faute de volonté politique nationale et en l'absence de rappel de la communauté internationale à respecter les échéances constitutionnelles, le renouvellement des élus locaux, ayant un mandat de 4 ans, n'a pas eu lieu depuis décembre 2006.
"A certains endroits, il y a eu des erreurs relatives aux types d'élections à tenir et aux postes à pourvoir dans les différentes communes du pays, ce qui a pu occasionner quelques frustrations" a témoigné à la mi-journée Cristobal Dupouy, chef-adjoint de la mission d'observation électorale de l'Organisation des Etats américains.
Cette confusion, qui amoindrit encore la représentativité qu'auront les vainqueurs de ces scrutins, est une conséquence d'un découpage administratif caduque, selon les explications de Philippe Augustin, le directeur du registre des électeurs au sein du Conseil électoral provisoire. Le dernier découpage administratif remonte à 2005 et ne prend donc pas en compte l'évolution démographique de la dernière décennie, marquée par une urbanisation galopante.
Plus de six millions d'électeurs haïtiens devaient choisir quelque 5.500 élus locaux et neuf parlementaires dont le siège est vacant sur les 149 que compte le pouvoir législatif. La faible participation observée dans la capitale et les principales villes du pays n'est pas une surprise. En novembre, pour le premier tour de la présidentielle, l'élection qui passionne le plus les citoyens, et qui coïncidait cette année avec le second tour des législatives et les scrutins municipaux, seuls 21% des électeurs ont voté.
Désaffection civique
Cette désaffection civique s'explique par la faiblesse de l'offre politique et la défiance des citoyens quant à la capacité des élus à travailler à l'amélioration de leurs conditions de vie. "Au début de la journée on me disait que les gens étaient allés à la messe, qu'ils allaient venir par la suite : je doute que la messe ait continué toute la journée" a commenté Sandra Honoré, la chef de la mission de l'Onu en Haïti (Minustah) lors de sa visite dans un centre de vote de la capitale. "Il y a un travail à faire certainement de la part des partis politiques pour encourager les partisans à participer dans les élections" a-t-elle ajouté quelques minutes avant la fermeture des bureaux.L'abstention de ce dimanche est aussi accentuée par l'absence de campagne d'information, tant par les autorités que par les candidats, sur les enjeux des élections locales qui accusent pourtant un retard de six ans.
Faute de volonté politique nationale et en l'absence de rappel de la communauté internationale à respecter les échéances constitutionnelles, le renouvellement des élus locaux, ayant un mandat de 4 ans, n'a pas eu lieu depuis décembre 2006.
Controverse
La faible affluence dans les bureaux de vote ce dimanche n'a pas empêché une certaine confusion dans le déroulement de ces opérations électorales. Le nombre d'urnes dans les bureaux et les bulletins à faire remplir aux électeurs ont été des sujets de controverse. Certains citoyens du coeur de la capitale ont ainsi pu voter pour les assemblées locales des zones rurales en périphérie de Port-au-Prince. A l'inverse, des électeurs des circonscriptions rurales n'ont pas toujours trouvé les bulletins de vote correspondant à leur scrutin."A certains endroits, il y a eu des erreurs relatives aux types d'élections à tenir et aux postes à pourvoir dans les différentes communes du pays, ce qui a pu occasionner quelques frustrations" a témoigné à la mi-journée Cristobal Dupouy, chef-adjoint de la mission d'observation électorale de l'Organisation des Etats américains.
Cette confusion, qui amoindrit encore la représentativité qu'auront les vainqueurs de ces scrutins, est une conséquence d'un découpage administratif caduque, selon les explications de Philippe Augustin, le directeur du registre des électeurs au sein du Conseil électoral provisoire. Le dernier découpage administratif remonte à 2005 et ne prend donc pas en compte l'évolution démographique de la dernière décennie, marquée par une urbanisation galopante.