Le Premier ministre haïtien Jean-Michel Lapin a déploré lundi après-midi "des bavures" survenues dimanche lors des manifestations nationales visant à obtenir la démission du président et émaillées par des violences qui ont fait deux morts.
•
"Des bavures qui n'ont pas pu être évitées ont entaché la journée qui s'est terminée avec la mort de deux personnes et la destruction de quelques biens matériels" a indiqué M. Lapin. "La primature déplore les décès survenus en cette circonstance et elle présente ses sincères condoléances aux parents des victimes" a-t-il ajouté sans donner plus de détails sur les circonstances de ces morts.
Plusieurs milliers d'Haïtiens ont manifesté dimanche à Port-au-Prince et dans les principales villes de province pour réclamer la démission du président Jovenel Moïse. Dans la capitale, le corps d'un manifestant, marqué d'une blessure par balle au thorax, a été rapidement transporté hors de la zone de tensions, a pu constater une journaliste de l'AFP.
Dans la soirée, une vidéo montrant des policiers jetant des pierres sur un homme allongé au sol a été largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation des internautes. L'inspection générale de la police a ouvert une enquête et "a donné la garantie que, si les faits se révélaient vrais, les sanctions administratives et judiciaires requises seront prises" a précisé à l'AFP Michel-Ange Louis Jeune, porte-parole de la police.
Litanie d'exemples de gestion calamiteuse et de corruption, le rapport a notamment identifié une entreprise dirigée par Jovenel Moïse, avant son arrivée au pouvoir en 2017, comme étant au coeur d'un "stratagème de détournement de fonds".
Plusieurs milliers d'Haïtiens ont manifesté dimanche à Port-au-Prince et dans les principales villes de province pour réclamer la démission du président Jovenel Moïse. Dans la capitale, le corps d'un manifestant, marqué d'une blessure par balle au thorax, a été rapidement transporté hors de la zone de tensions, a pu constater une journaliste de l'AFP.
Violentes échauffourées
Les circonstances du second décès confirmé par les autorités n'ont pas été rendues publiques. A la mi-journée lundi, un motocycliste a également été tué en marge d'une altercation entre policiers et un petit rassemblement de l'opposition. En fin de parcours dimanche, des violentes échauffourées ont opposé des groupes de jeunes hommes aux forces de l'ordre à proximité du Palais présidentiel et du siège départemental de la police nationale d'Haïti.Dans la soirée, une vidéo montrant des policiers jetant des pierres sur un homme allongé au sol a été largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation des internautes. L'inspection générale de la police a ouvert une enquête et "a donné la garantie que, si les faits se révélaient vrais, les sanctions administratives et judiciaires requises seront prises" a précisé à l'AFP Michel-Ange Louis Jeune, porte-parole de la police.
Problème. #PetroCaribeCorruption #Haiti pic.twitter.com/T2SjlvkW5e
— Baton Moise (@moisegarcon) 9 juin 2019
Contexte de peur
Lundi, les rues de la capitale ont été désertées par les habitants, craignant les violences. Dans ce contexte de peur et faute de transports en commun disponibles, la majorité des écoles et commerces sont restées fermées. Ces tensions interviennent dix jours après la publication, par la cour des Comptes, d'un rapport de plus de 600 pages sur l'utilisation du fonds Petrocaribe, un programme de développement parrainé par le Venezuela.Litanie d'exemples de gestion calamiteuse et de corruption, le rapport a notamment identifié une entreprise dirigée par Jovenel Moïse, avant son arrivée au pouvoir en 2017, comme étant au coeur d'un "stratagème de détournement de fonds".