Plusieurs centaines de sympathisants du parti PHTK (Parti haïtien Tèt kale) de l'ancien président Michel Martelly ont manifesté mardi dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer la publication du calendrier électoral.
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En annonçant la semaine dernière qu'il ne pouvait "pas parler de calendrier électoral dans la phase où nous sommes", Léopold Berlanger, le président du Conseil électoral provisoire, a laissé entendre que le second tour de la présidentielle et les législatives partielles ne pourraient se tenir le 24 avril comme prévu.
Au premier tour du scrutin présidentiel, le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule". En raison des reports successifs du second tour de la présidentielle, Michel Martelly a achevé son mandat le 7 février sans remettre le pouvoir à un successeur élu.
"Privert avait pour mission de faire les élections : qu'il respecte l'accord qu'il a signé", explique Fednel Monchéri, brandissant le portrait de Jovenel Moïse, candidat PHTK à la présidentielle. "Privert traîne les pieds car il veut seulement conserver son siège plus longtemps", accuse le jeune manifestant qui s'oppose à toute vérification des scrutins antérieurs : "Seuls les tribunaux électoraux peuvent statuer sur les élections et ils ont rendu leurs décisions."
L'analyse des précédents scrutins est une exigence de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile qui dénoncent des "fraudes massives". Pour établir le mandat d'une commission de vérification, Jocelerme Privert a entamé mardi des négociations avec les forces politiques mais le PHTK et plusieurs autres grands partis ont boudé l'invitation présidentielle.
"Comme il n'y aura pas d'élections dimanche 24, Jocelerme Privert n'aura qu'à remettre la clé du palais et partir", hurle Joël Viau dans le cortège de manifestants qui considèrent aujourd'hui le président provisoire comme l'ennemi de la démocratie.
Crise politique profonde
Haïti est plongée dans une crise politique profonde depuis que le processus électoral a été suspendu en janvier, en raison des accusations de l'opposition de l'époque dénonçant un "coup d'Etat électoral" fomenté par Michel Martelly, alors président.Au premier tour du scrutin présidentiel, le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule". En raison des reports successifs du second tour de la présidentielle, Michel Martelly a achevé son mandat le 7 février sans remettre le pouvoir à un successeur élu.
Commission de vérification
Un accord de sortie de crise, signé entre le pouvoir exécutif et le Parlement, a permis l'élection de Jocelerme Privert, à l'époque président du Sénat, au poste de président provisoire pour un mandat de trois mois. Cet accord indiquait également que les élections laissées en suspens seraient organisées le 24 avril."Privert avait pour mission de faire les élections : qu'il respecte l'accord qu'il a signé", explique Fednel Monchéri, brandissant le portrait de Jovenel Moïse, candidat PHTK à la présidentielle. "Privert traîne les pieds car il veut seulement conserver son siège plus longtemps", accuse le jeune manifestant qui s'oppose à toute vérification des scrutins antérieurs : "Seuls les tribunaux électoraux peuvent statuer sur les élections et ils ont rendu leurs décisions."
L'analyse des précédents scrutins est une exigence de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile qui dénoncent des "fraudes massives". Pour établir le mandat d'une commission de vérification, Jocelerme Privert a entamé mardi des négociations avec les forces politiques mais le PHTK et plusieurs autres grands partis ont boudé l'invitation présidentielle.