La contestation pour la démission du président Jovenel Moïse s'amplifie en Haïti, suite à l'état économique et social difficile et à des soupçons de détournement de fonds. Outre le chef de l'État, toutes les autorités sont sur la sellette. Une manifestation a encore eu lieu à Port-au-Prince.
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L'opposition populaire à Jovenel Moïse ne désarme pas. Des milliers de personnes ont encore envahi les rues de Port-au-Prince pour réclamer le départ du président. La manifestation a été organisée grâce à l'appel d'artistes. Un engagement des artistes salué par un membre de Baz 47, un groupe d’opposition :
Dans la rue c'est maintenant parfois l'ensemble des autorités qui est mis en cause, comme l’exprime un manifestant : « Jovenel, les sénateurs, les députés, les magistrats, les directeurs généraux, les ministres, ils doivent tous partir. Le système ne travaille pas pour nous. Nous sommes divisés en deux groupes. Ceux du sommet sont contre ceux de la base. »
La contestation est née de la raréfaction et de la hausse des prix des carburants. On compte déjà au moins 17 morts et 189 blessés.
Le récit de Bruno Sat :
Je vois que les artistes sont dans la rue parce qu'ils ont vu qu'Haïti ne va pas de l'avant. Leur appel concerne la nourriture, la santé, l'électricité, pour ceux qui vivent en marge, ceux de la Cité Soleil, de La Saline, de Carrefour Feuille. Nous, à Baz 47 sommes avec eux. Nous sommes prêts à intervenir, à aller dire à Jovenel qu'il doit partir.
"Gouvernement de sauvetage national" ?
L'équipe au pouvoir est notamment accusée de détournement de fonds. Le chef de l'État nie et a proposé un dialogue rejeté par les opposants. Réunies sous le nom de la Passerelle, une centaine d'organisations appelle à la démission du président comme du parlement et propose la mise en place d'un "gouvernement de sauvetage national". Il y a en tout cas urgence à trouver une solution.Dans la rue c'est maintenant parfois l'ensemble des autorités qui est mis en cause, comme l’exprime un manifestant : « Jovenel, les sénateurs, les députés, les magistrats, les directeurs généraux, les ministres, ils doivent tous partir. Le système ne travaille pas pour nous. Nous sommes divisés en deux groupes. Ceux du sommet sont contre ceux de la base. »
La contestation est née de la raréfaction et de la hausse des prix des carburants. On compte déjà au moins 17 morts et 189 blessés.
Le récit de Bruno Sat :