Selon un de ses avocats, le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été la cible de tirs lundi 20 mars à Port-au-Prince en Haïti. L'ancien président venait de répondre à une convocation judiciaire en qualité de témoin.
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Le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été la cible de tirs lundi 20 mars dans le centre-ville de la capitale haïtienne Port-au-Prince après que l'ancien président a répondu à une convocation judiciaire en qualité de témoin, selon un de ses avocats.
"Le cortège a essuyé des tirs et c'est assimilable à une tentative d'assassinat", a déclaré à l'AFP Mario Joseph, l'un des avocats de l'ancien président. "Les tirs ont été vers la portière arrière où se trouvait Jean-Bertrand Aristide. Il est indemne mais une personne est blessée et reçoit des soins à l'hôpital", a-t-il précisé.
La sortie de l'ancien président a été saluée par des centaines de ses partisans qui ont manifesté devant le parquet de Port-au-Prince. A l'issue du rendez-vous avec le juge, le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été suivi dans les rues du centre-ville de la capitale par une majorité de ces manifestants.
Elu président en 1991 lors de la première élection après la chute de la dictature duvaliériste, Jean-Bertrand Aristide avait été renversé par un coup d'Etat militaire sept mois après sa prise de fonction.
Jean-Bertrand Aristide avait entamé son second mandat de cinq ans en 2001 mais avait été poussé à l'exil en février 2004 par d'importantes manifestations populaires et une rébellion armée.
"Le cortège a essuyé des tirs et c'est assimilable à une tentative d'assassinat", a déclaré à l'AFP Mario Joseph, l'un des avocats de l'ancien président. "Les tirs ont été vers la portière arrière où se trouvait Jean-Bertrand Aristide. Il est indemne mais une personne est blessée et reçoit des soins à l'hôpital", a-t-il précisé.
Apparitions rares
Forcé de quitter le pouvoir et le pays en 2004, Jean-Bertrand Aristide, 63 ans, n'a fait que de très rares apparitions publiques depuis son retour d'exil en Afrique du Sud en 2011. Il n'était ainsi pas présent aux obsèques de son ancien Premier ministre René Préval le 11 mars, une absence remarquée.Convocation d'un juge
Lundi matin, celui qui est surnommé "Titid" est sorti de l'ombre pour répondre en tant que témoin à une convocation d'un juge qui enquête sur un dossier de blanchiment d'avoirs dont est soupçonné un chef de sécurité de l'ancien président. "Jean-Bertrand Aristide a répondu aux questions du juge instructeur. Il a dit ce qu'il sait", a expliqué Me Joseph à l'issue de l'interrogatoire qui a duré plus de deux heures.La sortie de l'ancien président a été saluée par des centaines de ses partisans qui ont manifesté devant le parquet de Port-au-Prince. A l'issue du rendez-vous avec le juge, le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été suivi dans les rues du centre-ville de la capitale par une majorité de ces manifestants.
Son parcours
Treize ans après son départ forcé du pouvoir, Jean-Bertrand Aristide reste la personnalité politique qui suscite le plus de réactions en Haïti. Celui qui a été le premier président haïtien élu au suffrage universel ne laisse personne indifférent: adulé par la majorité des habitants des quartiers les plus pauvres, l'ancien prêtre des bidonvilles est considéré par d'autres comme le responsable de l'instabilité politique et de l'insécurité dans la capitale.Elu président en 1991 lors de la première élection après la chute de la dictature duvaliériste, Jean-Bertrand Aristide avait été renversé par un coup d'Etat militaire sept mois après sa prise de fonction.
L'exil
Après trois ans d'exil aux Etats-Unis, il avait laissé le pouvoir en 1996. La Constitution empêchant à un président d'effectuer deux mandats consécutifs, c'est son premier ministre René Préval qui lui avait succédé.Jean-Bertrand Aristide avait entamé son second mandat de cinq ans en 2001 mais avait été poussé à l'exil en février 2004 par d'importantes manifestations populaires et une rébellion armée.