Des violences entre policiers haïtiens mécontents et militaires ont fait deux morts et une dizaine de blessés dimanche à Port-au-Prince, provoquant une vive tension dans la capitale haïtienne et amenant le gouvernement à annuler le carnaval qui devait s'y tenir jusqu'à mardi.
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Dans un communiqué publié dans la soirée, le gouvernement a dit observer "avec préoccupation et consternation que la terreur a régné dans certaines artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince".
"Afin d'éviter le bain de sang programmé (...), il a été décidé d'annuler le carnaval", a-t-il ajouté. Des policiers manifestant pour de meilleures conditions de travail ont attaqué dimanche le quartier général de l'armée haïtienne dans le centre de Port-au-Prince.
"Parce que nous sommes attaqués, il y a eu des ripostes", avait fait savoir le général. Son QG se trouve à proximité de la place du Champ de Mars, à quelques mètres du Palais national.
L'armée haïtienne a fait état d'un mort et d'un blessé dans ses rangs. Selon un bilan de source hospitalière, un policier a également été tué, ainsi qu'une dizaine d'autres personnnes blessées.
Depuis plusieurs mois, les policiers exigent de meilleures conditions de travail et réclament notamment le droit de former un syndicat qui assurerait la transparence dans les négociations avec leur hiérarchie.
La semaine dernière, certains d'entre eux ont manifesté dans les rues, bloqué des routes, incendié des véhicules. Le président haïtien Jovenel Moïse a annoncé samedi une série de mesures pour tenter d'enrayer la crise, dont la création d'un fonds de secours pour les policiers tués dans l'exercice de leurs fonctions et d'un fonds pour une couverture d'assurance.
Déjà en 2019, le carnaval avait été annulé à Port-au-Prince à la suite de violences en marge de manifestations réclamant le départ du président Jovenel Moïse.
Cette année cependant, les autorités avaient espéré qu'il puisse avoir lieu, car il représente une respiration festive pour la population autant qu'une manne économique pour les entreprises locales.
"Afin d'éviter le bain de sang programmé (...), il a été décidé d'annuler le carnaval", a-t-il ajouté. Des policiers manifestant pour de meilleures conditions de travail ont attaqué dimanche le quartier général de l'armée haïtienne dans le centre de Port-au-Prince.
Assaillis
L'état-major militaire a décrit un assaut mené par des individus "encagoulés et munis d'armes à feu". "Nous sommes assaillis. Nous sommes sous le feu d'armes de toutes sortes, de fusils automatiques, de cocktails Molotov, de gaz lacrymogènes", avait déclaré un peu plus tôt dans la journée Jodel Lessage, le général des Forces armées du pays."Parce que nous sommes attaqués, il y a eu des ripostes", avait fait savoir le général. Son QG se trouve à proximité de la place du Champ de Mars, à quelques mètres du Palais national.
L'armée haïtienne a fait état d'un mort et d'un blessé dans ses rangs. Selon un bilan de source hospitalière, un policier a également été tué, ainsi qu'une dizaine d'autres personnnes blessées.
"Situation de guerre"
"Des obstructions de rues et une situation de guerre ont lieu dans l'aire du Champ de Mars, où des tirs nourris d'armes se sont fait entendre quasiment toute la journée. Il est difficile en ce moment d'établir un bilan de ces violences inouïes", a déclaré le gouvernement dans son communiqué.Depuis plusieurs mois, les policiers exigent de meilleures conditions de travail et réclament notamment le droit de former un syndicat qui assurerait la transparence dans les négociations avec leur hiérarchie.
La semaine dernière, certains d'entre eux ont manifesté dans les rues, bloqué des routes, incendié des véhicules. Le président haïtien Jovenel Moïse a annoncé samedi une série de mesures pour tenter d'enrayer la crise, dont la création d'un fonds de secours pour les policiers tués dans l'exercice de leurs fonctions et d'un fonds pour une couverture d'assurance.
Recrudescence d'enlèvements
Depuis le début de l'année, Haïti enregistre une recrudescence d'enlèvements contre rançon, qui s'ajoutent aux luttes entre bandes armées qui empêchent régulièrement la circulation sur les principaux axes routiers du pays. Par ailleurs, aucune issue n'a encore été trouvée à la crise politique qui paralyse le pays depuis plus d'un an et qui se double d'une crise économique très profonde.Déjà en 2019, le carnaval avait été annulé à Port-au-Prince à la suite de violences en marge de manifestations réclamant le départ du président Jovenel Moïse.
Cette année cependant, les autorités avaient espéré qu'il puisse avoir lieu, car il représente une respiration festive pour la population autant qu'une manne économique pour les entreprises locales.