A 21 ans, l’haltérophile originaire de Futuna vient de battre le record de France lors des Jeux du Pacifique aux Samoa. En équipe de France depuis 2017, le Futunien compte sur cette belle performance pour se qualifier pour les JO 2020 à Tokyo.
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A peine sorti de son décalage horaire, il se hisse lentement vers la première marche du podium. Ce Samedi 13 juillet 2019 à Apia, Israël Kaikilekofe reçoit sa première médaille d’or en Jeux du Pacifique. Grâce aux 161 kilos portés à l’arraché, le Futunien de 21 ans bat son propre record et le record de France dans la catégorie sénior moins de 96 kilos.
Le 14ème européen a fait de l’arraché sa spécialité. A l’épaulé-jeté, il cède la première place à la Papouasie-Nouvelle-Guinée malgré un essai de 192 kilos réussi. Au total des performances, Kaikilekofe est second, à un kilo seulement de la médaille d’or. Les 353 kilos soulevés lui permettent tout de même d’être médaillé d’argent et encore une fois, détenteur du record national.
Un bon entraînement pour celui qui se prépare en parallèle aux championnats mondiaux d’haltérophilie. Ils ont lieu en Thaïlande au mois de septembre. Israël y représentera la France au sein de l’équipe nationale.
Au-delà de cette compétition, Kaikilekofe a surtout les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en ligne de mire. Grâce aux médailles et aux records décrochés à Apia, il se rapproche peu à peu de la qualification pour les JO. Il lui manque encore deux compétitions internationales pour cumuler assez de points et décrocher son ticket pour les JO.
Accompagné par l’entraîneur de l’équipe de France d’haltérophilie depuis 2017, Kaikilekofe a appris à canaliser son énergie au fil du temps. Yann Morisseau le décrit comme un « volcan en éruption » quand il est en compétition. C’est aussi l’histoire d’un ovni en haltérophilie car son apparence longiligne atypique détonne dans un milieu dominé par des silhouettes massives. Selon Yann Morisseau, « il est peu commun de rencontrer un haltérophile avec un tel niveau de technicité dans un Pacifique où la force pure est souvent le premier atout des sportifs ».
Cette maîtrise, Israël la doit à plus de onze ans d’entraînements avec son premier coach, son père. Les yeux embués par les larmes, Alone Kaikilekofe n’a rien manqué du sacre de son fils prodige. Impatient de retrouver Israël, il est arrivé à Apia en bon éclaireur, comme à son habitude.
Dans le royaume de Sigave, Leava est le centre administratif de Futuna. L’île sœur de Wallis déplore souvent un retard de développement par rapport au reste de la France. C’est dans ce village, au bord de mer qu’Israël grandit et se lance dans l’haltérophilie à l’âge de 10 ans. A l’époque, l’haltérophilie est surtout l’apanage des wallisiens et l’activité est peu développée à Futuna.
Très tôt, l’entraînement d’Israël est pris en charge par son père, également sportif. Il décide d’inscrire son fils à ses premiers Jeux du Pacifique en 2011, alors qu’il a 14 ans. Israël ne montera pas sur le podium en Nouvelle-Calédonie mais il fait une première apparition remarquée. L’haltérophilie fait partie intégrante de son quotidien et cinq ans plus tard, à la fin de l’année 2017, il intègre l’équipe de France et le pôle élite de l’INSEP de Paris.
A l’institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance, Israel suit en marge de sa carrière d’haltérophile, des études pour devenir entraîneur professionnel. Son rêve est de revenir un jour sur son île natale afin de former la jeunesse et de détecter de nouveaux talents.
Record national
Le 14ème européen a fait de l’arraché sa spécialité. A l’épaulé-jeté, il cède la première place à la Papouasie-Nouvelle-Guinée malgré un essai de 192 kilos réussi. Au total des performances, Kaikilekofe est second, à un kilo seulement de la médaille d’or. Les 353 kilos soulevés lui permettent tout de même d’être médaillé d’argent et encore une fois, détenteur du record national.Un bon entraînement pour celui qui se prépare en parallèle aux championnats mondiaux d’haltérophilie. Ils ont lieu en Thaïlande au mois de septembre. Israël y représentera la France au sein de l’équipe nationale.
Au-delà de cette compétition, Kaikilekofe a surtout les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en ligne de mire. Grâce aux médailles et aux records décrochés à Apia, il se rapproche peu à peu de la qualification pour les JO. Il lui manque encore deux compétitions internationales pour cumuler assez de points et décrocher son ticket pour les JO.
« Un volcan en éruption »
Pour ceux qui ne le connaissent pas ou peu, il est très déconcertant de suivre Israël Kaikilekofe pendant une compétition. Face aux juges, le jeune homme timide laisse très vite place à un véritable showman. Du silence de l’assistance, perce un cri de guerre, Kaikilekofe signifie sa présence et intimide de fait ses adversaires.Accompagné par l’entraîneur de l’équipe de France d’haltérophilie depuis 2017, Kaikilekofe a appris à canaliser son énergie au fil du temps. Yann Morisseau le décrit comme un « volcan en éruption » quand il est en compétition. C’est aussi l’histoire d’un ovni en haltérophilie car son apparence longiligne atypique détonne dans un milieu dominé par des silhouettes massives. Selon Yann Morisseau, « il est peu commun de rencontrer un haltérophile avec un tel niveau de technicité dans un Pacifique où la force pure est souvent le premier atout des sportifs ».
Cette maîtrise, Israël la doit à plus de onze ans d’entraînements avec son premier coach, son père. Les yeux embués par les larmes, Alone Kaikilekofe n’a rien manqué du sacre de son fils prodige. Impatient de retrouver Israël, il est arrivé à Apia en bon éclaireur, comme à son habitude.
De Futuna à Paris
Dans le royaume de Sigave, Leava est le centre administratif de Futuna. L’île sœur de Wallis déplore souvent un retard de développement par rapport au reste de la France. C’est dans ce village, au bord de mer qu’Israël grandit et se lance dans l’haltérophilie à l’âge de 10 ans. A l’époque, l’haltérophilie est surtout l’apanage des wallisiens et l’activité est peu développée à Futuna.Très tôt, l’entraînement d’Israël est pris en charge par son père, également sportif. Il décide d’inscrire son fils à ses premiers Jeux du Pacifique en 2011, alors qu’il a 14 ans. Israël ne montera pas sur le podium en Nouvelle-Calédonie mais il fait une première apparition remarquée. L’haltérophilie fait partie intégrante de son quotidien et cinq ans plus tard, à la fin de l’année 2017, il intègre l’équipe de France et le pôle élite de l’INSEP de Paris.
A l’institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance, Israel suit en marge de sa carrière d’haltérophile, des études pour devenir entraîneur professionnel. Son rêve est de revenir un jour sur son île natale afin de former la jeunesse et de détecter de nouveaux talents.