Il n’est plus le sélectionneur des Bleus. La fédération française de handball a officialisé, mardi, la fin de la mission de Didier Dinart à la tête de l'équipe de France, remplacé par son adjoint Guillaume Gille. Retour sur le remarquable parcours tricolore du Guadeloupéen.
Après 3 ans et demi à la tête de l’équipe de France, un titre mondial et quelques revers, Didier Dinart n’est donc plus sélectionneur des Bleus. Le Guadeloupéen s’est vu signifier sa mise à l’écart par la fédération. Son adjoint, Guillaume Gille, le remplace à la tête des Bleus. Il aura la lourde tâche d’accompagner l’équipe vers la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo cet été.
Pointant une rupture entre le sélectionneur et ses joueurs qui a mené à l'échec du Mondial 2020, Philippe Bana, le directeur technique national, a tout de même salué, lors d'une conférence de presse mardi 28 janvier, le travail de Didier Dinart à la tête des Bleus :
Patron de la défense des Bleus pendant 17 ans, il fait l’unanimité en tant que joueur. Le Guadeloupéen - qui a fêté ses 43 ans le 18 janvier dernier - prend ensuite les rênes des Bleus, d’abord comme adjoint de Claude Onesta de 2013 à 2016. Resté dans son ombre du patron pendant les Championnats d’Europe et les jeux Olympiques de 2016, Didier Dinart prend la tête des Bleus en septembre cette année-là.
Ce sacre permet au Guadeloupéen de s'affirmer à la tête des Bleus, lui qui a la lourde charge de succéder au sélectionneur Claude Onesta, l'homme qui a porté le handball français au sommet et qui occupait encore le rôle de manager général au moment du Mondial de 2017. Cerise sur le gateau, le Pointois est sacré meilleur coach du monde de l'année 2016 par la Fédération internationale de handball.
Réputé proches de ses joueurs, l’ancien défenseur des Bleus prend une place particulière au sein du groupe France. "Pour faire avancer les choses, il faut avoir le ressenti des joueurs. Cette proximité a pour effet la performance", explique-t-il lors du Mondial 2019 au Danemark (10-27 janvier) où la France décroche une médaille de bronze.
Il faut dire qu’entre 2006 et 2017, les Français ont dominé le handball mondial : quatre titres de champions du monde (2009, 2011, 2015, 2017), deux titres olympiques (2008, 2012), et trois titres européens (2006, 2010, 2014).
Mais ces dernières années, la place de la France dans la hiérarchie mondiale s'est lentement effritée, avec les médailles de bronze au Championnat d'Europe en 2018 et au Mondial en 2019, puis une 14e place au dernier championnat d'Europe (9-26 janvier 2020), en Norvège, après une défaite dès le premier match face au Portugal (28-25) puis face au pays hôte (26-28).
Regardez le reportage d'Éric Cintas :
Pointant une rupture entre le sélectionneur et ses joueurs qui a mené à l'échec du Mondial 2020, Philippe Bana, le directeur technique national, a tout de même salué, lors d'une conférence de presse mardi 28 janvier, le travail de Didier Dinart à la tête des Bleus :
Ça n’enlève rien à ce qu’est Didier Dinart, un des plus grands entraineurs que nous ayons jamais eus. Quelqu’un de digne, de fort, de combattant, de guerrier.
Impressionnant palmarès
Double champion olympique - à Pékin en 2008 et à Londres en 2012 - et quatre fois champion du monde (2001, 2009, 2011 en tant que joueur, puis 2017 en tant que sélectionneur), Didier Dinart est l’un des sportifs français les plus capés de tous les temps.Patron de la défense des Bleus pendant 17 ans, il fait l’unanimité en tant que joueur. Le Guadeloupéen - qui a fêté ses 43 ans le 18 janvier dernier - prend ensuite les rênes des Bleus, d’abord comme adjoint de Claude Onesta de 2013 à 2016. Resté dans son ombre du patron pendant les Championnats d’Europe et les jeux Olympiques de 2016, Didier Dinart prend la tête des Bleus en septembre cette année-là.
Des débuts en fanfare
Première compétition en tant que sélectionneur des Bleus pour Didier Dinart et premier titre de champion du monde. Ce titre, le sixième dans l’histoire des hanballeurs français, est conquis à la maison, devant les supporters massés à Paris-Bercy.Ce sacre permet au Guadeloupéen de s'affirmer à la tête des Bleus, lui qui a la lourde charge de succéder au sélectionneur Claude Onesta, l'homme qui a porté le handball français au sommet et qui occupait encore le rôle de manager général au moment du Mondial de 2017. Cerise sur le gateau, le Pointois est sacré meilleur coach du monde de l'année 2016 par la Fédération internationale de handball.
Réputé proches de ses joueurs, l’ancien défenseur des Bleus prend une place particulière au sein du groupe France. "Pour faire avancer les choses, il faut avoir le ressenti des joueurs. Cette proximité a pour effet la performance", explique-t-il lors du Mondial 2019 au Danemark (10-27 janvier) où la France décroche une médaille de bronze.
Le déclin
Après la gloire, la tâche de Dinart se complique. Deux lourds revers en demi-finale de l'Euro-2018 contre l'Espagne (27-23) et du Mondial-2019 contre le Danemark laissent planer le doute sur la capacité des Bleus à élever leur niveau comme ils l'ont fait des années durant.Il faut dire qu’entre 2006 et 2017, les Français ont dominé le handball mondial : quatre titres de champions du monde (2009, 2011, 2015, 2017), deux titres olympiques (2008, 2012), et trois titres européens (2006, 2010, 2014).
Mais ces dernières années, la place de la France dans la hiérarchie mondiale s'est lentement effritée, avec les médailles de bronze au Championnat d'Europe en 2018 et au Mondial en 2019, puis une 14e place au dernier championnat d'Europe (9-26 janvier 2020), en Norvège, après une défaite dès le premier match face au Portugal (28-25) puis face au pays hôte (26-28).
Regardez le reportage d'Éric Cintas :