A Parnac, dans le Lot, le Tahitien Heifara Swartvagher et son épouse ont choisi de reprendre le domaine viticole familial près de Cahors. Pas facile de devenir viticulteur : les aléas climatiques, les débouchés commerciaux, il faut sans cesse innover. Mais le couple franco-tahitien a des atouts.
Au mois de décembre, c'est la période de la taille. À Parnac, près de Cahors, Heifara Swartvagher s'active dans les vignes avec son employé lui aussi polynésien, Narii Jules Fuller plus connu sous le nom de Bibi. Le propriétaire du château Saint-Sernin sait à quel point la taille conditionne la qualité de la récolte de raisins des deux années à venir.
Il y a 16 ans, Haifara Swartvagher et sa femme Anne ont repris le château Saint-Sernin. Auparavant, pendant 5 ans, Heifara a appris petit à petit le métier de viticulteur aux côtés de son beau père.
Il a quitté son métier d'éducateur spécialisé aux côtés de femmes en difficulté pour celui de vigneron. De même, sa femme Anne a quitté son travail de professeur de mathématiques, même si elle garde quelques heures dans une école d'infirmières.
Il n'est jamais parti. Dans les vignes, il travaille en chantant et quand il y a du monde, il sort son yukulélé (voir vidéo ci-dessous)
Certaines de ses bouteilles sont ornées d'étiquettes originales qui entourent complétement la bouteille. "Je voulais que tout le monde en profite à table, et voit l'étiquette, souligne le viticulteur, il y a cette idée de partage comme à Tahiti, ajoute-t-il.
"C'est comme cela que ça marche sur place", explique Heifara. Toutefois petit à petit, le Cahors de Saint-Sernin grignote des parts de marché et se vend désormais dans dix Etats des États-Unis. En particulier dans le Colorado où un client mexicain fidèle a réclamé à son caviste son Cahors préféré.
►Bonus : le making-off du reportage :
Une nouvelle vie
Il y a 16 ans, Haifara Swartvagher et sa femme Anne ont repris le château Saint-Sernin. Auparavant, pendant 5 ans, Heifara a appris petit à petit le métier de viticulteur aux côtés de son beau père.Il a quitté son métier d'éducateur spécialisé aux côtés de femmes en difficulté pour celui de vigneron. De même, sa femme Anne a quitté son travail de professeur de mathématiques, même si elle garde quelques heures dans une école d'infirmières.
Yukulélé à Parnac
Arii Fuller, dit "Bibi" lui aussi veille sur les 50 hectares de vignes de la propriété familiale. Venu faire son service militaire sur la base de Cazaux près de Bordeaux, il a commencé à faire une carrière dans la musique avant de travailler comme ouvrier agricole dans les vignes auprès du père d'Anne.Il n'est jamais parti. Dans les vignes, il travaille en chantant et quand il y a du monde, il sort son yukulélé (voir vidéo ci-dessous)
Toute une gamme de Cahors
C'est donc dans cette ambiance tahitienne, familiale et conviviale que le château Saint-Sernin poursuit son histoire. Heifara et Anna ont choisi d'innover en proposant une gamme de vins variés : des rosés, des blancs doux ou secs adaptés à tous les palais, du vin rouge de Cahors paré d'une étiquette qui fait penser au Fenua, la fameuse cuvée Mana.La Chine, un gros client
"Au départ, on visait le marche tahitien. C'était logique car ce sont mes racines, explique Heifara à La1ère, mais finalement la cuvée Mana a plu en Chine. Aujourd'hui, les Chinois sont nos plus gros acheteurs pour cette cuvée".Certaines de ses bouteilles sont ornées d'étiquettes originales qui entourent complétement la bouteille. "Je voulais que tout le monde en profite à table, et voit l'étiquette, souligne le viticulteur, il y a cette idée de partage comme à Tahiti, ajoute-t-il.
Du Cahors aux Etats-Unis
En juin 2016, le vigneron polynésien a sillonné pendant douze jours la Chine du nord au sud. Lui qui a grandi à Tahiti a gardé un goût prononcé des voyages. Aux Etats-unis, son Cahors se vend aussi, mais il faut un vendeur par Etat."C'est comme cela que ça marche sur place", explique Heifara. Toutefois petit à petit, le Cahors de Saint-Sernin grignote des parts de marché et se vend désormais dans dix Etats des États-Unis. En particulier dans le Colorado où un client mexicain fidèle a réclamé à son caviste son Cahors préféré.
Trois étoiles
A la tête d'une belle exploitation de 50 hectares, Heifara Swartvagher ne regrette pas une seconde d'avoir délaissé son métier d'éducateur spécialisé pour celui de vigneron. Sa cuvée Mana vient de recevoir trois étoiles au Guide Hachette des vins. Une belle reconnaissance pour un vigneron tahitien entré tardivement dans la profession.►Bonus : le making-off du reportage :