En 2023, 11 151 personnes vivaient à Wallis et Futuna selon l’Insee. C'est 25% de moins qu'en 2003. Cette chute brutale de la population cache des disparités au sein du territoire : la baisse a été bien plus forte à Futuna (-37% depuis 2003) qu’à Wallis (-20%).
Évolution de la population de Wallis et Futuna entre 2003 et 2023 :
Les femmes font moins d’enfants, les enfants partent
Certes les Wallisiennes et les Futuniennes font moins d’enfants qu’avant (1,7 enfant par femme en moyenne, contre 2,7 il y a vingt ans), mais le nombre de naissances par an reste légèrement supérieur au nombre de décès. Ce n’est donc pas ce facteur qui a provoqué la chute brutale de la population.
La part de couples sans enfants (ou ayant des enfants ne vivant pas au domicile familial) a considérablement augmenté et atteint 16,9 % des ménages contre 4,2 % en 2003.
Insee.
C’est surtout "la forte émigration des jeunes en âge de poursuivre des études universitaires et de travailler" qui explique le dépeuplement du territoire selon l’Insee. Les départs ont été particulièrement nombreux entre 2003 et 2013. Sur la période, la population a diminué en moyenne de 2% par an. Depuis, l'hémorragie continue mais ralentit : le territoire ne perd plus "que" 0,9% de ses habitants chaque année.
Une population vieillissante
Autre enseignement de l’étude : la population de l'archipel vieillit. Les moins de 20 ans ne représentent plus que 30,6% des habitants (contre près de 45% en 2003), et la part des plus de 60 ans (environ 20% de la population) a doublé.
L’espérance de vie augmente depuis le début des années 2000 à Wallis et Futuna, atteignant 76 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes. Ces chiffres restent loin de la moyenne nationale : 80 ans pour un homme et 85,7 ans pour une femme.
Les liens avec la Nouvelle-Calédonie, où réside une importante communauté wallisienne, restent forts. À Wallis et Futuna, un habitant sur dix est né en Nouvelle-Calédonie.