Immatriculation des étudiants du Pacifique à la sécurité sociale : "on ne les prend plus pour des étrangers", dit Jean-Marc Mormeck

Les étudiants du Pacifique seront désormais immatriculés à la sécurité sociale. Une satisfaction pour Jean-Marc Mormeck, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, qui estime que désormais "on ne les prend plus pour des étrangers".
Délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, Jean-Marc Mormeck a annoncé, lundi 27 juin, que les étudiants du Pacifique seront désormais immatriculés à la sécurité sociale. La1ère.fr revient sur cette avancée avec 3 questions à Jean-Marc Mormeck.
 
La1ère.fr : A partir de maintenant, qu’est-ce qui change pour les étudiants ou les malades des trois Collectivités françaises du Pacifique qui doivent se rendre en France ?

Jean-Marc Mormeck : Ce qui change, c’est qu’on ne les prend plus pour des étrangers. Ils sont Français, ils ont une carte de sécurité sociale. Quand ils rentreront dans l’Hexagone, ils vont profiter de la sécurité sociale, des soins. Aujourd’hui, on a besoin d’un numéro de sécurité sociale pour tout, comme pour trouver un logement. Ils n’auront plus à avancer de frais pour les soins médicaux. Avant de partir, ils auront leur numéro de sécurité sociale. C’était un problème administratif avec l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), c’est réglé et maintenant on peut continuer à essayer de régler tous les autres problèmes que l’on rencontre.
 
Quelle était la source du problème ?

Il fallait prendre contact avec l’Insee, voir pourquoi ils n’étaient pas immatriculés. C’est peut-être une mauvaise entente. Ils pensaient qu’ils ne devaient pas le faire alors qu’ils devaient le faire. Je pense qu’on s’était mal compris et que personne n’avait vraiment soulevé le problème. Aujourd’hui, le problème est réglé. L’objectif, c’est qu’un jour cette délégation disparaisse. Cela voudra dire qu’il n’y aura plus de problème d’égalité. On serait tous égaux et il n’y aurait plus lieu d’avoir cette délégation.
 
Vous êtes en poste depuis seulement trois mois et ce problème qui durait depuis longtemps est réglé. Comment avez-vous fait ? Est-ce parce que vous un ancien champion de boxe que l’on vous écoute davantage ?

Je vois ma fonction comme un challenge. Je mène ces dossiers un peu comme un combat. Ces gens rencontrent des problèmes et il faut les régler. Tout problème a une solution, donc on a trouvé la solution. On se fixe des objectifs, comme si on faisait un combat de boxe, il y a une préparation et ensuite l’objectif, c’est de réussir. C’est ainsi que je mène cette délégation et il faut que cela fonctionne.