Invité ce lundi de l'émission Les 4 vérités sur France 2, Gérald Darmanin, "souhaite" une loi sur l'immigration "le plus rapidement possible". "La fin de la session parlementaire est bientôt, c'est à la fin du mois de juin", rappelle-t-il.
Des déclarations qui font écho à celles tenues par le président de La République. Dans un entretien au journal Le Parisien, Emmanuel Macron a en effet souhaité que la future loi sur l'immigration soit finalement présentée "en un seul texte".
"Nous sommes pour un seul texte, qui permet à la fois la lutte contre la délinquance étrangère, aux étrangers d'avoir des papiers que si et seulement s'ils parlent français et en même temps bien intégrer ceux qui sont sur notre sol national", abonde le ministre. Selon lui, "c'est un texte cohérent, difficile, que veulent les Français".
Durcir le droit du sol
La lutte contre la délinquance étrangère est déjà en cours à Mayotte où l'opération Wuambushu débute ce lundi 24 avril. Reste à savoir si le 101e département français sera concerné par ce texte ou s'il sera soumis à des mesures d'exception.
Gérald Darmanin semble pencher vers la deuxième option si l'on en croit ses propos tenus ce vendredi. Il veut en effet durcir le droit du sol à Mayotte : pour devenir Français à sa majorité, un enfant né sur l’île devrait avoir ses deux parents en situation régulière depuis plus de neuf mois à sa naissance.
Je souhaite que les deux parents soient légaux ou Français au moment de la naissance de l’enfant depuis plus de neuf mois avant la naissance.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieurau micro de franceinfo
Cette disposition sera-t-elle un texte à part entière ou intégrée dans le projet de loi sur l'immigration ? Ce dernier ne sera en tout cas pas aisé à faire adopter, compte tenu de la majorité relative à l'Assemblée.
De plus, un recours à l'article 49.3 de la Constitution est exclu, si la Première ministre s'en tient à ce qu'elle a affirmé dans une interview à l'AFP fin mars. "L'objectif que je fixe pour l'avenir c'est pas de 49.3 en dehors des textes financiers", a-t-elle en effet assuré.
Gérald Darmanin en prend acte, s'agissant de la loi immigration à venir. "C'est elle qui engage la responsabilité de son gouvernement, je me range évidemment à sa décision", dit-il.