"Indépendante ou pas", la Nouvelle-Calédonie restera "l'amie" du Vanuatu

Port-Vila, Vanuatu
Le premier ministre du Vanuatu n'a pas souhaité prendre position sur le référendum du 4 novembre prochain en Nouvelle-Calédonie, mais il affirme que l'archipel restera l'"ami" de son pays quel que soit le résultat. 
Le Premier ministre du Vanuatu n'a pas souhaité prendre position vendredi sur le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie le 4 novembre prochain, assurant que l'archipel resterait l'"ami" de son pays quel que soit le résultat.

"Le Vanuatu soutient le processus de l'accord de Nouméa (1998), qui va aboutir au référendum. La décision finale appartient aux Calédoniens", a déclaré à l'AFP Charlot Salwai, en marge d'une réunion sur la coopération entre son pays, la France et la Nouvelle-Calédonie.    

"Pour nous, la Nouvelle-Calédonie, qu'elle soit indépendante ou pas indépendante, est un pays voisin, un pays ami. On partage des valeurs, nos relations sont historiques et on continuera à soutenir l'intégration de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique", a-t-il également indiqué.     

Soutien du FLNKS dans les années 1980

Ancien condominium franco-britannique indépendant depuis 1980, le Vanuatu (280.000 habitants) avait pris fait et cause pour le FLNKS (Front de libération national kanak socialiste) lors des affrontements entre loyalistes et indépendantistes calédoniens durant les années 1980.      

"Il y a eu des hauts et des bas dans nos relations diplomatiques avec la France mais ces dernières années je pense qu'il y a eu beaucoup d'amélioration", a déclaré M. Salwai, se félicitant de la coopération "concrète" avec la France et la Nouvelle-Calédonie.
     
Celle-ci est encadrée par deux accords datant de 2002 et de 2017, qui font l'objet chaque année d'un point d'étape. Une enveloppe de 38 millions de francs Pacifique (320.000 euros) a été dégagée pour 2018, sans prise en compte de l'aide technique des services, qualifiée "d'énorme" par Charlot Salwai.