Dans la région, l'omniprésence de la Chine préoccupe de nombreux riverains comme l'Australie, ou la France, présente grâce à ses collectivités ultramarines. Paris a proposé un axe indo-pacifique, et entamé une vaste coopération dans la zone, en particulier avec son grand voisin.
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L'IFRI (Institut français des relations Internationales) organisait récemment un débat intitulé "Indo-Pacifique, regards croisés France-Australie". Pour de nombreux participants de ce débat, avec 60% de la population mondiale et le centre de gravité économique de la planète, la zone Indo-Pacifique suscite les convoitises. En particulier de la Chine. Encouragée par l'inconstance des États-Unis de Donald Trump, la présence financière et militaire croissante de Pékin, inquiète de nombreux pays de la région, comme entre autres, le Japon, l'Inde, et l'Australie.
Pour y faire face, les coopérations locales se renforcent. La France qui maintient 8000 militaires dans la grande région ainsi que des avions et navires de guerre, souhaite même un axe indo-pacifique. Lorgnées, comme toutes les autres îles, par Pékin, ses collectivités de l'Océan Indien (La Réunion, Mayotte) et du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie-Française, Wallis et Futuna) comptent 1 500 000 habitants. Une présence française stable, appréciée par Canberra, avec qui Paris partage sa plus grande frontière maritime. Chacun des deux pays borde les deux océans.
Un partenariat durable matérialisé, notamment, par la fameuse vente de 12 sous-marins français à Canberra. Un contrat majeur de 31 milliards d’euros (à rapprocher de la vente de rafales à l’Inde autre pays de la grande région inquiet de l’influence chinoise,…).
Mieux, au-delà de la ZEE (moins de 200 milles de la côte), via le programme Extraplac (moins de 350 milles en fonction du plateau continental), la France a même maintenant le domaine sous-marin le plus vaste au Monde. Cela ne concerne toutefois que les sols et sous-sol marins, pas les eaux, qui sont internationales hors ZEE. Reste, là où c’est possible, à exploiter ces sous-sol.
Retrouvez ci-dessous le reportage de Bruno Sat, Brett Kline et Philippe Hernando (Montage : Yasmina Kherfi / Mixage : Valère Maison)
La Chine, "le mammouth de la région"
Michael Fullilove, directeur du Lowy Institute For international Policy de Sydney ne mâche pas ses mots : "la Chine est le mammouth de la région. Sa puissance et son influence sont énormes. Elle veut faire graviter la région autour d'elle".Pour y faire face, les coopérations locales se renforcent. La France qui maintient 8000 militaires dans la grande région ainsi que des avions et navires de guerre, souhaite même un axe indo-pacifique. Lorgnées, comme toutes les autres îles, par Pékin, ses collectivités de l'Océan Indien (La Réunion, Mayotte) et du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie-Française, Wallis et Futuna) comptent 1 500 000 habitants. Une présence française stable, appréciée par Canberra, avec qui Paris partage sa plus grande frontière maritime. Chacun des deux pays borde les deux océans.
Vente de sous-marins
Pour Mikaa Mered, professeur de géopolitique des Outre-mer, à l’ILERI (Institut Libre d'Etudes des Relations Internationales), "la France et l'Australie ont tout à fait vocation, par la géographie, par la politique, et grâce à des échanges économiques de plus en plus importants, à petit à petit, se consolider dans l'ensemble de la région, et influencer les différents acteurs, quels qu'ils soient, pour faire de cet axe indo-pacifique, quelque chose qui soit en phase avec les intérêts d'abord français et australiens".Un partenariat durable matérialisé, notamment, par la fameuse vente de 12 sous-marins français à Canberra. Un contrat majeur de 31 milliards d’euros (à rapprocher de la vente de rafales à l’Inde autre pays de la grande région inquiet de l’influence chinoise,…).
Le "fameux archipel France"
Les territoires ultramarins français devraient, eux aussi, bénéficier de l'importance grandissante pour Paris de la zone Indo-Pacifique, et y accroître leurs échanges. "Les Territoires d'Outre-mer qui y sont présents (NDLR : dans la zone indo-pacifique), deviennent des centralités dans la géopolitique mondiale de l'espace français, ce fameux archipel France", prédit Mikaa Mered. Avec Clipperton et les terres australes et antarctiques, ces îles représentent 93% de la ZEE, zone économique exclusive maritime française, qui est la 2ème au Monde.Mieux, au-delà de la ZEE (moins de 200 milles de la côte), via le programme Extraplac (moins de 350 milles en fonction du plateau continental), la France a même maintenant le domaine sous-marin le plus vaste au Monde. Cela ne concerne toutefois que les sols et sous-sol marins, pas les eaux, qui sont internationales hors ZEE. Reste, là où c’est possible, à exploiter ces sous-sol.
Retrouvez ci-dessous le reportage de Bruno Sat, Brett Kline et Philippe Hernando (Montage : Yasmina Kherfi / Mixage : Valère Maison)