A l'occasion de la journée mondiale contre le SIDA, le 1er décembre, Santé publique France publie des données actualisées sur le VIH. La Guyane arrive en tête des régions les plus touchées pour le nombre de découvertes de cas de séropositivité.
Le bulletin réalisé par Santé publique France concerne la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, La Réunion et Mayotte. Si le rapport souligne des avancées dans le dépistage et la découverte de séropositifs, il ajoute « qu’il reste des progrès à réaliser puisque les taux de découverte de séropositivité pour le VIH dans les Outre-mer reste parmi les plus élevés de France ».
Concernant la Guyane, Santé publique France parle « d’épidémie spécifique » et ajoute que ce département a le plus fort taux de découverte de séropositivité avec 896 pour 1 million d’habitants en 2018. Le rapport souligne par aillleurs que les cas les plus nombreux sont « originaires des pays limitrophes comme le Brésil, le Surinam, Guyana et Haïti ». L’autre cause, soulignée dans ce rapport sur la Guyane, repose sur « un retard de diagnostic par rapport à la métropole avec seulement 2% des diagnostiqués au stade de primo-infection, contre 12% en métropole».
Enfin, pour la Syphilis, on constate une diminution du nombre de cas en 2018 avec une part moins importante d’hommes homo-bisexuels qui restent majoritaires (63% contre 72% les années précédentes).
La Guyane largement en tête
A Mayotte, le nombre de découvertes de séropositif est stable entre 2016 et 2018. La proportion de sérologies positives à Mayotte était de 2,7 pour 1000 sérologies effectuées. Cette proportion, en légère hausse par rapport à 2017, est stable depuis 2010. A La Réunion, le nombre de découvertes de séropositifs au VIH a augmenté entre 2014 et 2018 mais la part des diagnostics avancés a diminué. En Martinique, le taux de découverte de séropositifs est le 2ème plus élevé de France avec 287 pour un million d'habitants. Concernant le taux de découverte pour la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, il est le 3ème le plus élevé de France avec 263 cas.Concernant la Guyane, Santé publique France parle « d’épidémie spécifique » et ajoute que ce département a le plus fort taux de découverte de séropositivité avec 896 pour 1 million d’habitants en 2018. Le rapport souligne par aillleurs que les cas les plus nombreux sont « originaires des pays limitrophes comme le Brésil, le Surinam, Guyana et Haïti ». L’autre cause, soulignée dans ce rapport sur la Guyane, repose sur « un retard de diagnostic par rapport à la métropole avec seulement 2% des diagnostiqués au stade de primo-infection, contre 12% en métropole».
l'activité du dépistage
Si la Guyane concentre beaucoup de difficultés concernant le dépistage, les autres départements ultramarins s’en sortent mieux. La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy arrivent en seconde position des régions où l’activité de dépistage est la plus importante. La Martinique elle, arrive en troisième position. Selon la dernière enquête Labo VIH, à La Réunion, l’activité de dépistage a même augmenté en 2018. Le rapport note toutefois une baisse du taux de sérologies réalisés à Mayotte en 2018.Le gonocoque et la syphilis
La Guyane s’en sort mieux concernant le dépistage des IST avec un taux de dépistage parmi les plus élevés. Il atteint 94 pour 1000 personnes contre 37 pour la France hexagonale. La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy stabilisent leurs nombres de cas mais les gonococcies touchent plus les femmes que les années précédentes. Le mode de transmission principal de ces infections reste principalement les rapports hétérosexuels. A la Réunion, on note un infléchissement du nombre d’infection à gonocoque et de cas de syphilis.Enfin, pour la Syphilis, on constate une diminution du nombre de cas en 2018 avec une part moins importante d’hommes homo-bisexuels qui restent majoritaires (63% contre 72% les années précédentes).