Le député de La Réunion David Lorion (LR) a saisi Edouard Philippe, dans une lettre dont l'AFP a eu copie, pour lui demander de défendre le programme d'aides européennes agricoles spécifiques aux Outre-mer, que la Commission européenne veut baisser.
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Le 1er juin, la Commission européenne a fait part de son intention de baisser de 3,9% les aides directes de la PAC (Politique agricole commune), et donc de baisser du même taux le budget accordé au Programme d'option spécifique à l'éloignement et à l'insularité (POSEI), déclinaison de la PAC pour les Outre-mer.
Or "ce mécanisme vital permet de compléter, de garantir dans les différentes filières organisées, le revenu des producteurs locaux", souligne David Lorion.
M. Junker avait alors déclaré: "Nous allons poursuivre les POSEI pour l'agriculture. Je ne compte pas les réduire et les corriger vers le bas". Pour M. Lorion, "la France doit tout entreprendre pour qu'il y ait un maintien de l'enveloppe agricole consacrée aux Régions ultrapériphériques (RUP)" (nom donné aux Outre-mer par l'Union européenne).
Outre une "chute de la production locale, sur le plan quantitatif et qualitatif", la Fedom estime que la baisse du POSEI entrainera une "menace pour la survie des agriculteurs" et "des entreprises agro-alimentaires qui constituent le coeur du réacteur industriel dans les RUP".
Incompréhensible
Or "ce mécanisme vital permet de compléter, de garantir dans les différentes filières organisées, le revenu des producteurs locaux", souligne David Lorion.Cette annonce est incompréhensible tant elle est contraire aux annonces faites le 27 octobre dernier par le président Jean-Claude Junker, qui s'était engagé, en Guyane devant le président Macron à poursuivre le POSEI pour l'agriculture et à ne pas le réduire
M. Junker avait alors déclaré: "Nous allons poursuivre les POSEI pour l'agriculture. Je ne compte pas les réduire et les corriger vers le bas". Pour M. Lorion, "la France doit tout entreprendre pour qu'il y ait un maintien de l'enveloppe agricole consacrée aux Régions ultrapériphériques (RUP)" (nom donné aux Outre-mer par l'Union européenne).
Une menace pour la survie des agriculteurs
Faute de quoi, "les conséquences seraient dramatiques" pour "le développement de la production locale", "les filières exportatrices et la sécurité alimentaire", dit-il. Le POSEI est distinct de la politique continentale agricole. Il est "adapté pour permettre le développement d'une production agricole et agro-industrielle locale en butte à la concurrence féroce des importations, ainsi que d'une production exportatrice", souligne la Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom), dans sa lettre hebdomadaire.Outre une "chute de la production locale, sur le plan quantitatif et qualitatif", la Fedom estime que la baisse du POSEI entrainera une "menace pour la survie des agriculteurs" et "des entreprises agro-alimentaires qui constituent le coeur du réacteur industriel dans les RUP".