Les axes routiers principaux de Mayotte sont toujours bloqués ce vendredi 2 mars. Depuis deux semaines, un fort mouvement de contestation populaire gronde contre l'insécurité dans l'île. Les manifestants dressent désormais des barrages routiers.
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Des encombrants, des poubelles, des voitures et parfois même des arbres : des barrages continuent d'être érigés au nord, au centre et au sud de Mayotte. Depuis le 20 février, un fort mouvement de contestation populaire gronde contre l'insécurité dans l'île.
Regardez ci-dessous le reportage de Mayotte La1ère :
Les principaux axes routiers menant au chef-lieu sont bloqués. Sur les barrages, la vie s'organise. Des tentes sont dressées et chaque midi, certains préparent le voulé (grillade) pendant que d'autres tiennent le barrage. Du zébu, des bananes plantains ou encore des fruits à pain étaient au menu ce vendredi midi sur le barrage de Chiconi. Regardez ci-dessous le Facebook Live de Mayotte La1ère :
Les organisateurs du mouvement veulent désormais se concentrer à la tenue de ces barrages. Pour le moment, ils n'envisagent pas de nouveau rassemblement à Mamoudzou, de peur que cela ne dégénère comme la semaine dernière où des affrontements avaient eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre.
Mayotte est secouée depuis le 20 février par un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité mené par une intersyndicale et prenant de multiples formes : manifestations dans les rues du chef-lieu, opération escargot, opération "île morte", blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages.
Le barrage le plus impressionnant du Centre : un arbre couché de 6 m de haut près de 10 m de large abattu entre Kahani et Combani à Gomeni #Mayotte #grève #insécurité pic.twitter.com/mBcH6fRf7U
— Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) 1 mars 2018
Regardez ci-dessous le reportage de Mayotte La1ère :
La vie sur les barrages
Les barrages sont tenus par près de 300 personnes, selon la gendarmerie. Les manifestants entravent la circulation, mais laissent toutefois passer les véhicules sanitaires. Les barrages sont généralement levés en soirée puis rétablis dès l'aube, notamment au centre et au sud.Les principaux axes routiers menant au chef-lieu sont bloqués. Sur les barrages, la vie s'organise. Des tentes sont dressées et chaque midi, certains préparent le voulé (grillade) pendant que d'autres tiennent le barrage. Du zébu, des bananes plantains ou encore des fruits à pain étaient au menu ce vendredi midi sur le barrage de Chiconi. Regardez ci-dessous le Facebook Live de Mayotte La1ère :
Dans le calme
La gendarmerie dépêche régulièrement des patrouilles sur place pour assurer la sécurité sur les barrages où aucun incident n'a été signalé. Ces blocages ont lieu dans le calme.Les organisateurs du mouvement veulent désormais se concentrer à la tenue de ces barrages. Pour le moment, ils n'envisagent pas de nouveau rassemblement à Mamoudzou, de peur que cela ne dégénère comme la semaine dernière où des affrontements avaient eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre.
Annonces
Malgré les annonces de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, sur le renfort des forces de l'ordre à Mayotte, les manifestants maintiennent le mouvement. "On voit comment on peut élargir les actions pour que le gouvernement bouge pour de vrai, qu'il ne fasse pas juste des effets d'annonce", a expliqué à l'AFP Maoulida Momed, un des porte-parole du mouvement.Paralysie
La contestation se poursuivra tant que le ministre de l'Intérieur ne se déplacera pas à Mayotte pour rencontrer ses habitants, a-t-on précisé de même source.Mayotte est secouée depuis le 20 février par un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité mené par une intersyndicale et prenant de multiples formes : manifestations dans les rues du chef-lieu, opération escargot, opération "île morte", blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages.