Insécurité en Nouvelle-Calédonie : "Il faut lutter sur les causes profondes de ce phénomène", dit le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb

Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, à l'Assemblée nationale, le 13 mars 2018.
Interrogé sur le problème de l'insécurité en Nouvelle-Calédonie lors des questions au gouvernement, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a répondu qu'il fallait "aller encore plus loin pour pouvoir à la fois rétablir l'ordre mais en même temps lutter sur les causes profondes de ce phénomène."
"L'insécurité en Nouvelle-Calédonie connaît actuellement son paroxisme" a déclaré le député calédonien Philippe Dunoyer (Agir, UDI et Indépendants). "En 2017, la délinquance générale a bondi de 30% et un mis en cause sur quatre est un mineur sur fond de consommation excessive d'alcool. (...) La situation se dégrade, la grogne et la colère montent. Pas une semaine sans que l'on ne déplore une école saccagée, un supermarché vandalisé, une station service pillée", a fait remarquer le parlementaire. "Comptez-vous donner les moyens nécessaires pour que les policiers et les gendarmes soient beaucoup plus présents sur la voie publique et comptez-vous donner aux maires calédoniens les compétences en matière de tranquillité publique dont disposent ceux de métropole ?", a demandé Philippe Dunoyer dans sa question au gouvernement. 

"Ces phénomènes sont souvent liés à une consommation d'alcool et de stupéfiants", a répondu le ministre Gérard Collomb. "C'est pour cela que nous avons déployé des forces de l'ordre en nombre important. (...) Sur les faits commis au cours des trois derniers mois, la quasi-totalité des auteurs a été appréhendée et condamnée à des peines allant de six mois à un an de prison." "Il faut aller encore plus loin pour pouvoir à la fois rétablir l'ordre mais en même temps lutter sur les causes profondes de ce phénomène", a-t-il souligné.