Une évidence. C’est avec ce simple mot que Fabien Canu, le directeur général de l’INSEP, a justifié le choix de Marie-José Pérec pour le nouveau nom de la piste flambant neuve de l’institut national des sports, de l’expertise et de la performance. "Lorsqu’il me l’a proposé, je me souviens lui avoir dit : 'Tu es sûr que c’est moi ?' J’étais bouleversée", affirme la championne.
Entourée de très nombreux amis, pour la plupart issus du monde du sport, la triple championne olympique et double championne du monde n’a pas caché sa fierté de voir son nom affiché sur cette installation sportive dernier cri : "Ça me touche beaucoup. Je pense que cette nouvelle piste va beaucoup inspirer les athlètes.
Cette piste, Marie-José Pérec la connait bien. La championne antillaise s’y est entrainée pendant plusieurs saisons. Désormais entièrement rénovée, elle permettra aux athlètes de profiter d’une installation exceptionnelle et même de s’identifier aux performances de la championne avec une immense photo en bout de piste. "Si j’avais eu une photo de Colette Besson (Médaille d'or aux Jeux olympiques sur 400 m en 1968, ndlr) ça m’aurait inspiré. Quand on est jeune, on a besoin de ce petit supplément d’aide", indique Marie-José Pérec.
Record toujours détenu 30 ans après
La piste comporte aujourd’hui huit couloirs en virage, contre six jusqu’ici, trois types de revêtements et les dernières technologies. D’abord, le wavelight, "ce système lumineux qui consiste à faire s’allumer les lumières de couleur au bord de la piste et qui permettra aux demi-fondeurs de travailler des allures spécifiques très précises", indique l’INSEP. Ensuite, la fibre optique juste au-dessous de la piste pour faciliter le recueil de données sur l’entrainement et leur exploitation. "Un dispositif expérimental et totalement novateur dans le sport, qui est en cours de déploiement", ajoute l’INSEP.
De quoi en effet "inspirer" les athlètes pour aller chercher, par exemple, un nouveau record olympique du 400m détenu, encore aujourd’hui et 30 ans après les JO d’Atlanta, par une certaine Marie-José Pérec.