Une intersyndicale des salariés de France Ô appelle les responsables politiques et les téléspectateurs à se mobiliser pour sauver la chaîne, dont l'avenir est incertain, et "la maintenir sur la TNT". Lire ici la dépêche de l'AFP.
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La ministre de la Culture Françoise Nyssen a indiqué début juin, en présentant la réforme de l'audiovisuel public, qu'il faudrait "déterminer si l'avenir est au maintien de France Ô sur le canal hertzien ou au contraire au renforcement des offres numériques des Outre-Mer Première".
"Ce serait aussi une faute : un écran noir apposé sur l'existence de ces milliers d'originaires des Outre-mer (et leurs descendances - 1,6 million de citoyens) installés dans l'Hexagone depuis notamment la grande vague migratoire du Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer, ndlr), dans les années 60", insistent les syndicats.
"Sans doute faut-il revoir le cahier des charges et les missions, afin que la chaîne soit en meilleure adéquation avec les préoccupations des populations ultramarines, et plus proche de leurs attentes", ajoutent-t-ils, soulignant que les ultramarins sont "très souvent ignorés par les autres medias".
Une pétition
Une pétition "#SauvonsFranceÔ" a aussi été lancée. "Nous interpellons les responsables politiques. Nous appelons les téléspectateurs-citoyens à se mobiliser pour sauver France Ô" (...) et la maintenir sur la TNT nationale", explique l'intersyndicale SNJ-CFDT-CGT-Unsa-CGC-FO dans un communiqué, rappelant que l'avenir d'"une centaine de salariés est menacé".Assurer la visibilité
Pour les syndicats, qui demandent "à être entendus par la mission de concertation" mise en place pour décider de l'avenir de la chaîne, "la fermeture de France Ô serait une atteinte au pluralisme et à la démocratie" et "porterait atteinte à une mission essentielle de service public : la continuité territoriale, assurer la visibilité dans l'Hexagone de la réalité des Outre-mer"."Ce serait aussi une faute : un écran noir apposé sur l'existence de ces milliers d'originaires des Outre-mer (et leurs descendances - 1,6 million de citoyens) installés dans l'Hexagone depuis notamment la grande vague migratoire du Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer, ndlr), dans les années 60", insistent les syndicats.
"Tout n'est pas parfait"
Ils rappellent également qu'Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle, avait twitté en avril 2017: "Il n'y aura pas de suppression de France Ô, qui a un programme et une justification pleine et entière". S'il reconnaissent que "tout n'est pas parfait dans le fonctionnement de France Ô" et que "des améliorations peuvent être apportées au fonctionnement de la chaîne", ils soulignent que "son budget est d'à peine 25 millions d'euros, soit tout juste 0,86% du budget total de France Télévisions"."Sans doute faut-il revoir le cahier des charges et les missions, afin que la chaîne soit en meilleure adéquation avec les préoccupations des populations ultramarines, et plus proche de leurs attentes", ajoutent-t-ils, soulignant que les ultramarins sont "très souvent ignorés par les autres medias".