Irma: Girardin "réfute les accusations" des "gens des salons parisiens" sur un manque d'anticipation

La ministre des Outremer Annick Girardin a réfuté vendredi les accusations sur un manque d'anticipation par l'Etat de l'ouragan Irma, portées "par des gens des salons parisiens qui n'ont jamais mis les pieds sur le terrain".
L'Etat a-t-il manqué d'anticipation, n'a-t-il pas prépositionné trop peu d'hommes avant le cyclone ? "Faux", a répondu Mme Girardin sur LCI. "On a prépositionné des gens à Saint-Martin mais aussi en Guadeloupe puisque je rappelle qu'elle aurait pu, et heureusement qu'elle ne l'a pas été, être touchée par le cyclone". Et "dès la fin de ce cyclone, dès qu'on a vu que la Guadeloupe n'était pas touchée, on a envoyé l'ensemble de ceux qui étaient positionnés en Guadeloupe à Saint-Martin", a-t-elle poursuivi.

Certains sont des vrais héros 

Ces hommes, "il leur a fallu un peu de temps, quoique certains sont sortis tout juste une demi-heure après le passage du cyclone, pour sauver des vies. Certains sont des vrais héros. Sur place ils ont été tout de suite organisés. Mais il n'y [avait] plus de préfecture (...), il fallait un peu de temps pour s'organiser", a ajouté Annick Girardin.

Je réfute ces accusations, surtout de gens des salons parisiens qui n'ont jamais mis les pieds sur ce terrain


 "Ces hommes, ces femmes, je pense à la préfète, au général de gendarmerie, à ce gendarme dont la famille vient de souffrir et qui fait son boulot, qui est au rendez-vous, qui sauve des vies. Aux Etats-Unis, au Canada, on les aurait qualifiés de héros. En France, on les critique. En France, ce n'est jamais suffisant et surtout on a tendance à regarder les choses de Paris. Moi, ces hommes, ces femmes, je veux les féliciter. Je suis fière d'eux", a insisté Annick Girardin.

Tous ces bruits, toutes ces rumeurs

Certains habitants ont-ils pu passer plusieurs jours sans secours ? "Peut-être. Je crains que certains ne soient pas encore sortis de chez eux par traumatisme et soient enfermés". "Je rappelle qu'il y avait un deuxième cyclone annoncé (José, passé plus au large de Saint-Martin et Saint-Barthélemy que redouté, trois jours après Irma, ndlr)", "tous ces bruits, toutes ces rumeurs" et "les réseaux étaient coupés", a-t-elle répondu.

Le chef de l'Etat, arrivé mardi à Saint-Martin, a-t-il trop tardé à se rendre sur place? "Emmanuel Macron est venu peut-être même plus vite que ce que je lui aurais conseillé", a encore souligné la ministre.