Il y a plusieurs freins à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) en Guyane comme la barrière de la langue, les droits à la Sécurité sociale, la religion ou la clause de confiance des médecins. Mais le premier frein reste le manque de professionnels sur le territoire pratiquant l'IVG.
Il y a un manque de professionnels sur le territoire et un grand turn-over. Pour pouvoir pratiquer l'IVG, il faut se conventionner avec le centre d'orthogénie, donc avec l'hôpital. Du coup, il faut quand même rester un petit moment sur le territoire. Il y a aussi la clause de conscience qui fait que les professionnels ne sont pas obligés, s'ils ne le souhaitent pas et sans avoir besoin de se justifier de faire des IVG.
Amandine Reinaud, Sage-femme en libéral
Autre frein majeur, les délais de rendez-vous, que ce soit pour une IVG médicamenteuse ou pour une IVG chirurgicale.
Normalement, légalement on doit pouvoir donner un rendez-vous sous cinq jours aux patientes mais comme on a une grosse activité et qu'on manque de professionnels c'est parfois difficile de respecter les délais. Par conséquence, les délais s'allongent à l'hôpital.
Amandine Reinaud,Sage-femme en libéral
Aujourd'hui un gynécologue, une sage-femme ou un généraliste peuvent réaliser l'IVG dès qu'ils ont signé une convention avec l'hôpital. Alors, existe-t'il des axes d'améliorations possibles dans la prise en charge.
Les axes d'améliorations, c'est continuer la sensibilisation, l'éducation et l'information auprès des jeunes et des moins jeunes sur tout ce qui concerne l'IVG et la contraception.
Soraya Nicolaus, Sage-femme coordinatrice au centre de planification et d'éducation familiale
Le centre de planification et d'éducation familiale possède deux places d'urgence. L'an dernier, 182 IVG y ont été pratiquées.
Un reportage de Vanessa Etienne et Abel Parnasse de Guyane la 1ère.
♦ Pour aller plus loin : Les chiffres de l'IVG en Guyane