"En Outre-mer, militantisme, emprisonnement et déportation font partie de notre histoire, car défier l’État avec raison nous est interdit", décrit Davy Rimane, député GDR de Guyane. Il estime que des "outils anti-terroristes" sont utilisés contre des militants. "Quand cesserez-vous cette spirale sécuritaire et liberticide qui retourne les outils anti-terroristes contre des pans entiers de la société ?", interroge Davy Rimane à l'attention de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
Il est interrompu une première fois avant de demander le calme à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. "Je dis que c'est mon histoire, pas la vôtre", rétorque le député guyanais.
À cela, le député de Guyane ajoute : "La désobéissance civile a permis aux miens de me tenir devant vous sans chaines aux poignets et sans boulets aux pieds."
En réponse, Gérald Darmanin juge les propos du député guyanais "légèrement excessifs" et "blessants". Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer rappelle que "les services de police et de gendarmerie appliquent ce que l'autorité judiciaire lui demande d'appliquer", conformément "aux lois de la République".