Vous venez d'ouvrir la porte à l'idée de mettre en place des contreparties dans l'octroi des prestations sociales. Je ne peux pas rester silencieux, car j'étais moi-même au RSA peu de temps avant d'arriver dans cet hémicycle. On parle de gens qui survivent sous le seuil de pauvreté (...) Je connais le quotidien de ces gens, je partage leur vie, leur déspérance (...) Quand allez-vous cesser d'accabler nos concitoyens qui sont dans la difficulté ? (...) Après le travail d'intérêt général, comptez-vous rétablir l'esclavage ?
- Jean-Hugues Ratenon, député LFI de La Réunion
La fin de l'intervention du député a suscité l'indignation d'une partie des députés présents et un regard étonné du Premier ministre. Regardez l'intervention de Jean-Hugues Ratenon :
La réponse du gouvernement
C'est la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a répondu au nom du gouvernement, alors que le député LFI François Ruffin était rappelé à l'ordre par le président de l'Assemblée parce qu'il tentait d'interrompre la ministre (voir vidéo).Personne ne coûte "un pognon de dingue". Chacun a le droit dans notre société à un accompagnement digne. Nous sommes en période de grand débat. Le Premier ministre a posé une question vendredi dans ce cadre. La question est "pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?" (...) le président de la République a fixé un cap : simplifier les aides sociales par la création d'un revenu universel d'activité (...) c'est dans ce cadre que nous mettons sur la table la totalité des sujets
- Agnès Buzyn, ministre de la Santé