Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l'Education, a laissé un très bon souvenir en Guyane

Jean-Michel Blanquer a été nommé ce mercredi après-midi ministre de l'Education nationale. Le nouveau ministre connait tous les rouages de l'Education nationale pour avoir occupé de nombreuses fonctions. En Guyane, où il fut recteur entre 2004 et 2006, il a laissé un très bon souvenir. 
Jean-Michel Blanquer, 52 ans, a été nommé ce mercredi après-midi ministre de l'Education dans le gouvernement d'Edouard Philippe. Directeur général du groupe ESSEC depuis 2013, ce "techno" pragmatique qui connaît de l'intérieur cette gigantesque machine qu'est l'Education nationale a laissé un très bon souvenir lors de son passage en Guyane lorsqu'il occupait les fonctions de recteur.

En Guyane, Jean-Michel Blanquier a innové comme rarement avant lui

Jean-Michel Blanquer connaît tous les rouages du monde de l'éducation et des grandes écoles et présente un CV bien fourni:  agrégé de droit public, docteur en droit, maîtrise de philosophie, Science Po.

Le nouveau ministre de l'Education nationale a enseigné pendant 8 ans dans quatre universités française. Ce spécialiste de l'Amérique latine (et notamment de la Colombie où il a vécu 3 ans) a dirigé l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, avant de devenir recteur de l'Académie de Guyane entre 2004 et 2006.

Durant cette période, le Monde racontait dans un article daté du mois d'octobre 2009 que Jean-Michel Blanquier avait "innové dans cette fonction comme rarement avant lui, en luttant notamment contre la déscolarisation. Il tenait aussi à serrer les mains de tous les chefs d'établissements, même au bout du fleuve Maroni. Au point de risquer d'y laisser la vie, un jour quand sa pirogue s'est renversée, sur un ressaut."

Jean-Michel Blanquer avait rendu visite aux enseignants de Saint-Laurent du Maronie lorqu'il était recteur de Guyane. Regardez le reportage de Guyane 1ère: 
©la1ere

A l'origine du rapprochement de Science PO avec les ZEP 

Jean-Michel Blanquier a aussi eu l'occasion de découvrir le fonctionnement du ministrère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, puisqu'en 2006, il a été directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien. En 2010, il devient recteur de la très redoutable académie de Créteil. Dans cette fonction, il a coopéré étroitement avec Sciences Po dans les conventions d'éducation prioritaire pour aider des lycéens de ZEP a intégrer Science PO. Il prend ensuite la direction générale de l'enseignement scolaire. 


Un appel à ses étudiants sur sa page Facebook 

Début mai, il a publié sur sa page Facebook un appel à ses étudiants leur recommandant implicitement de voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Une élection qui devait selon lui indiquer "la possibilité d'un renouveau" ou sonner "le glas de l'humanisme dont nous sommes issus". Il jugeait "nécessaire" cette prise de position, semblable à celle de nombre de ses confrères de l'enseignement supérieur, "en raison des circonstances historiques dans lesquelles nous nous trouvons".

Une tribune dans Le Point

Dans une tribune parue dans Le Point à la même période, il estimait que le programme d'Emmanuel Macron en matière d'éducation "semble bien tenter de trouver une troisième voie", entre "traditionalistes" et "pédagogistes", "qui a réussi ailleurs en tirant tout le monde vers le haut".
 

Un programme prêt depuis 2016

Dans un livre paru en octobre 2016 ("L'école de demain", Odile Jacob), Jean-Michel Blanquier dévoilait "ses propositions pour une Education nationale rénovée". Des idées qu'on retrouve dans le programme d'Emmanuel Macron: classes dédoublées de CP et de CE1 en éducation prioritaire avec la création de postes d'enseignants, l'autonomie des établissements scolaires ou encore la généralisation de la "Malette des parents" pour renforcer leur place dans l'école.

Marie-José Lalsie, ancienne secrétaire générale du Parti Socialiste de Guyane,  a été l’une des premières à féliciter le nouveau ministre :