Jean-Michel Martial : salut l’artiste !

Des centaines de personnalités du monde artistique, politique, associatif, mais également des anonymes, sont venus rendre hommage à Jean-Michel Martial. Le comédien et président d’honneur du Créfom, est décédé dans la nuit du 17 octobre des suites d’une longue maladie. 
L’église Saint-Roch est  trop petite pour accueillir la foule immense.  Ce mercredi 23 octobre 2019, des centaines de personnes sont présentes. Certaines contraintes de rester debout par manque de place. Au premier rang, la famille. Son petit frère Jacques Martial, comédien comme lui et actuellement président du Mémorial Acte en Guadeloupe. Mais aussi son autre petit frère et ses deux soeurs. Dans l’église, des personnalités de la musique comme Jacob Desvarieux et Jocelyne Beroard du groupe Kassav’, Philippe Lavil, mais aussi ses camarades de jeu dans la série Profilage sur TF1, des personnalités des médias et du monde politique. La famille des Outre-mer est bien représentée pour soutenir la famille du comédien dans cette épreuve. 
 
Dans l'ordre de lecture, l'actrice productrice France Zobda, la chanteuse Jocelyne Béroard, le chanteur Jacob Desvarieux du groupe Kassav' et l'actrice Firmine Richard.
   
Dans le sens de lecture, l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la députée George Pau-Langevin, le sénateur Victorin Lurel, l'ancien président de la République François Hollande, et le vice-président du Conseil régional d'Île-de-France Patrick Karam.
 

Paroles d’artistes, en hommage à l’un des leurs

Alexis Michalik, auteur et metteur en scène, est premier à prendre la parole, pour honorer la mémoire du comédien. Dans sa pièce Edmond, qui cartonne au théâtre du Palais Royal depuis deux ans, Jean-Michel Martial avait le rôle d’Honoré, le propriétaire du café où Edmond Rostand venait écrire. Au pupitre, Alexis Michalik raconte sa rencontre avec le comédien. Il  souligne l’empathie de ce dernier, et termine son hommage par une anecdote.  
 
Un moment de communion ponctuée de sourires, mais aussi de larmes. Sur le parvis de l’église, à la sortie, une haie d’honneur et des applaudissements accompagnent la sortie du cercueil de l’église. Direction le crématorium du Père-Lachaise, pour une cérémonie bouddhiste. Un peu avant le début de la cérémonie, Jacques Martial, son petit frère, partage à la 1ere.fr son émotion.
  

Dans l’intimité des proches

La  cérémonie bouddhiste, juste avant l’incinération au crématorium du Père-Lachaise, se veut plus intimiste. Moins de personnes sont présentes, et malgré cela, beaucoup sont contraintes de rester debout faute de place.
 
Le maître de cérémonie récite des prières et mantras, que des fidèles présents dans la salle reprennent. Ces chants sont ponctués par les notes d’un bol tibétain, que le maître de cérémonie frappe pour rythmer la cérémonie. L'acoustique du crématorium fait résonner ces sons jusque dans la coupole, et donne une ambiance solennelle à la cérémonie. De l’encens est ensuite mis dans une coupelle selon la tradition bouddhiste. 

Cette fois, les quatre frères et soeurs de Jean-Michel Martial, prennent la parole. Ils relatent des histoires qui ont marqué leur vie, leur jeunesse. Tous décrivent Jean-Michel Martial comme un être qui a toujours été bienveillant. Pour son plus jeune frère, Samuel “C’était un titan. Le petit garçon que j’étais était fasciné. C’était un modèle pour moi. Il m’a structuré.

La cérémonie s’achève sur une chanson traditionnelle créole, bien connue aux Antilles, "Elwa ou ka voyagé o" modifiée en "Jean-Michel ou ka voyagé o". 

D’autres hommages se préparent en Guadeloupe, où sera transportée l’urne funéraire avec les cendres de Jean-Michel Martial. Le comédien reposera avec les siens, dans le caveau familial.