Jeux paralympiques : la détermination du Guadeloupéen Alex Adélaïde

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A 30 ans, Alex Adélaïde fait partie des neuf ultramarins qui partent ce jeudi pour les jeux paralympiques, à Rio. Le Guadeloupéen a commencé l’athlétisme fauteuil il y a quatre ans. Depuis, son palmarès s’étoffe sous l’œil de son coach, l'ancien champion, Claude Issorat.
"Soit je fais quelque chose à fond, soit je ne le fais pas, c’est comme ça que je suis dans la vie de tous les jours". C’est avec détermination que le Guadeloupéen Alex Adélaïde s’envole, ce jeudi 1er septembre, pour ses premiers jeux paralympiques, à Rio. Avant son départ, nous l’avons rencontré lors d’un dernier entraînement à l’INSEP. "Pour l’instant, il n’y a pas de stress, mais ça risque de monter avant les épreuves", confie le sportif de 30 ans.

Un fauteuil de course très précieux

Installé dans son fauteuil "de tous les jours", Alex prépare son fauteuil de course. Gonflage des roues et derniers réglages avant de s’élancer sur la piste. "Ce sont deux grandes roues de la même taille que celles d’un vélo, avec des mains courantes sur lesquelles je pousse pour faire avancer le fauteuil, explique-t-il. On dit qu’on boxe la main courante durant la course, avec des gants renforcés pour ne pas se blesser".

400m et 4x400m

Son fauteuil de course, l’athlète en prend soin. Avec lui, il participera au 400m, le 11 septembre et relais 4x400m le 16 septembre. Sur cette épreuve collective, le Guadeloupéen a déjà décroché le bronze aux mondiaux de 2015 L'objectif à Rio ? "Améliorer mes chrono personnels, faire une finale et avoir une médaille", sourit-il.


Le coach, Claude Issorat

Depuis deux ans, le palmarès d’Alex Adélaïde ne cesse de s’étoffer. Pour s’entraîner, il s’est entouré d’un ancien champion handisport, Claude Issorat. Quatorze médailles olympiques autour du cou, dont sept en or, le Guadeloupéen a accepté de coacher Alex Adélaïde. "Il m’a couru après pendant quatre mois ! Ce garçon en veut, sourit Claude Issorat. Je devais transmettre mon savoir, comme d’autres m'ont transmi le leur".

Complices

Complices, les deux athlètes échangent avec le départ à Rio. "Il faut qu’il se fasse plaisir, explique Claude Issorat. C’est déjà une grande victoire d’être sélectionné aux para en deux ans d’entraînement. Il doit aussi être observateur et prendre de l’expérience à ces jeux".

L’ancien champion décrit Alex Adélaïde comme "quelqu’un d’attachant, qui donne beaucoup, qui aime la compétition et n’aime pas perdre". "Alex à moins d’expérience que d’autres athlètes qui sont dans le circuit depuis plus longtemps. Sur le papier, faire une médaille va être très difficile", avoue Claude Issorat.


Le soutien de ses frères

Privé de jambes depuis sa naissance, Alex Adélaide a commencé l’athlétisme fauteuil il y a seulement quatre ans. "Un de mes frères m’a lancé un pari, - tu n’es pas capable d’aller à Londres en 2012", raconte le Guadeloupéen qui a ensuite "galérer pour trouver un club d’athlé et un fauteuil".

En parallèle, Alex a tenu à continuer ses études et trouver un travail, jusqu’à ce qu’un autre de ses frères le mette en relation avec la fédération handisport. Après un pari raté en 2012, il a donc réussi ses qualifications pour 2016. Et même si la médaille est encore loin, son coach l’assure "avec Alex, tout est possible".